L'Alliance des syndicats de l'éducation a décidé d'observer une trêve jusqu'au 2 mars prochain en attendant « l'application » ou pas des engagements de la ministre. C'est ce qu'a déclaré, hier, le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura. Il a indiqué que cette décision a été prise lors de la rencontre tenue jeudi dernier à Alger et qui a regroupé les sept syndicats composant cette coordination. Amoura a fait savoir que les deux parties se sont engagées pour l'installation, le 2 mars prochain, de la commission de la révision du statut des travailleurs de l'éducation pour définir un calendrier de travail. Cette commission mixte regroupera, poursuit-il, les représentants du ministère de l'Education et des syndicats du secteur, outre le ministère des Finances et la direction générale de la Fonction publique. Il a également été convenu d'organiser des rencontres bilatérales entre les syndicats et le directeur des ressources humaines pour la mise en œuvre des PV ainsi que l'organisation des séances de travail avec les directeurs de l'éducation pour trouver des solutions aux questions en suspens. S'agissant des enseignants qui bénéficieront de l'effet rétroactif, le secrétaire général du Satef a fait savoir qu'un accord a été dégagé sur le procédé à adopter et qui sera annoncé le mois prochain. Il s'agit de 70.000 enseignants, tous cycles confondus, qui vont bénéficier d'une formation à partir du 6 juin prochain. Toutefois, Amoura regrette que le procès-verbal sanctionnant la rencontre entre le ministère de l'Education nationale et les syndicats ne soit pas signé. Une signature qui a buté, explique-t-il, sur le dernier point engageant l'ensemble des parties à rédiger une charte d'éthique et de stabilité dans le secteur de l'éducation, qui vise à assurer un climat favorable à la construction d'un processus favorisant l'émergence d'une école de qualité. Mais les syndicats, à en croire Amoura, sont disposés à renouer le contact avec le ministère afin de trouver une issue favorable. Il a souligné que l'Alliance se réunira cette semaine pour poursuivre la réflexion sur les résultats de la rencontre de mercredi dernier avec le ministère et prendre une position commune. « Nous sommes obligés de nous concerter la semaine prochaine pour poursuivre le débat et pourquoi pas initier une nouvelle rencontre avec la ministre pour mettre définitivement fin à ce litige », a-t-il soutenu. L'Alliance des syndicats de l'éducation est composée du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique, du Syndicat national des travailleurs de l'éducation, de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation, du Conseil des lycées d'Alger, du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement primaire, du Syndicat national autonome du personnel de l'administration publique et du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de formation.