La huitième levée du championnat national 1 Mobilis se poursuivra aujourd'hui avec un seul match au programme. Il s'agit du derby algérois USMA-MCA finalement domicilié au stade du 5-Juillet à partir de 17h45. Une 104e copie (toutes compétitions confondues) qui a la particularité d'opposer deux formations meurtries par leur élimination en compétition africaine. Si l'USMA semble avoir tourné la page d'Al-Masry en administrant un cinglant 1-3 au Paradou AC, samedi dernier, le Mouloudia poursuit sa descente aux enfers en alignant les contre-performances. Ce sera donc un derby des extrêmes qui, toutefois, ne devrait pas constituer un baromètre pour trancher l'issue du match en faveur des mieux classés, les Rouge et Noir en l'occurrence. Ceux-ci évolueront aujourd'hui sans quelques-uns de leurs éléments- cadres à l'exemple de Meftah et Benkhemassa. Des absences que Froger ne considère pas comme étant préjudiciables à la bonne marche de son team, habitué à aligner des composantes différentes à chacune de ses dernières sorties. Avec un effectif assez étoffé, l'USMA a les solutions pour déjouer un ensemble du MCA, privé de Mebarakou et probablement Dieng et Souibaâh, pas trop en confiance et mal encadré ces dernières semaines. Sans entraîneur depuis le limogeage de Bernard Casoni, les Vert et Rouge végètent. Et doutent à chacun de leur match. La défense encaisse à volonté et l'attaque confond vitesse et précipitation. On est loin du Mouloudia d'Alger de l'hiver dernier qui faisait le spectacle tant en championnat, en coupe d'Algérie qu'en LDC. Les Mouloudéens ont besoin d'oublier un cauchemar dont l'origine remonte au mois d'avril dernier et cette élimination en demi-finale de l'épreuve populaire face à la JSK. En 20 matchs (toutes compétitions confondues), les camarades de Hachoud ont perdu dix matchs pour six nuls et 4 victoires toutes à l'extérieur : deux en championnat (face au DRBT et l'OM), une en coupe arabe (Riffaâ à Manama) et une dernière face à l'ESS en LDC. Difficile de faire pire ! Cet après-midi, les deux formations qui se connaissent parfaitement auront le devoir de gagner et de convaincre. Le public du 5-Juillet qui paiera les 500 DA imposés par la direction de l'USMA s'attend à une partie où le jeu s'imposera face à l'enjeu. Il faudrait beaucoup plus que de la motivation pour inciter les joueurs à privilégier le spectacle au détriment du résultat. C'est une équation difficile voire impossible de nos jours. C'est que depuis quelques années, la fiesta s'est transposée sur les gradins où les deux galeries ont su offrir des tableaux qui ont fait rêver les meilleurs artistes du monde. Qu'en sera-t-il aujourd'hui au sifflet initial de Mehdi Abid-Charef ? M. B.