Les DSP ainsi que les directeurs de CHU ont été sommés d'activer le plan veille contre le virus du Nil occidental après la propagation de la maladie en Tunisie qui a enregistré ses premières victimes. Selon une correspondance émanant de la Direction de prévention du ministère de la Santé, la moindre apparition de symptômes de ce virus doit être déclarée. Le département du Pr Hasbellaoui a instruit également les responsables des structures de santé au niveau de 17 wilayas plus particulièrement, d'envoyer des échantillons de sang des potentiels malades vers l'Institut Pasteur d'Alger. Il s'agit des wilayas de : Tébessa, Souk Ahras, El Tarf, Skikda, Guelma, Khenchela, El Oued, Illizi, Biskra et Adrar. La vigilance a été demandée aux responsables des CHU de Annaba, Sétif, Constantine, Batna, Béjaïa, Alger et Oran. Bien qu'aucun cas n'ait été détecté jusqu'à présent, le ministère de la Santé a voulu tout miser sur la prévention pour rectifier les erreurs commises dans un passé récent dans la gestion d'épidémie qui ont fait leur apparition les derniers mois notamment l'épidémie de choléra. L'on affirme que les dispositions ont été prises par les autorités sanitaires relatives à la surveillance et à la déclaration des maladies «il s'agit de prévenir et de concentrer les efforts de lutte contre cette maladie pour la contenir aussi rapidement que possible», a-t-on précisé au niveau du ministère de la Santé. Par ailleurs, selon les épidémiologues, la fièvre du virus du Nil occidental ou du virus West Nile (VWN) est une maladie virale à l'origine de plusieurs flambées épidémiques à travers le monde. La maladie se transmet à l'homme par la piqûre de moustiques communs, les Culex et non par le moustique-tigre. Elle est favorisée par une pluviométrie estivale importante suivie de fortes températures en automne. Selon le Dr Benarbia Assia «Le virus du Nil occidental atteint son pic entre septembre et décembre en raison des pluies et de l'humidité qui constituent un terrain favorable pour la multiplication des moustiques». Quant aux symptômes, la maladie se manifeste par des poussées de fièvres et des vomissements, ce qui le rend difficile à détecter, d'où la nécessité d'effectuer des analyses. Par ailleurs, la maladie causée par le virus en question est bénigne pour la majorité des individus et pour 80% des cas, elle n'engendre aucun symptôme mais les personnes infectées développeront : une fièvre, des céphalées, une asthénie, des douleurs, des nausées, des vomissements et, à l'occasion, une éruption cutanée (sur le tronc) et une adénopathie (gonflement des ganglions) selon les médecins. Le Dr Benarbia souligne qu'à l'instar d'autres maladies virales, la fièvre du virus du Nil occidental peut être «dangereuse et potentiellement fatale pour les personnes vulnérables dont les enfants et les personnes âgées». Ilhem Tir