La défaite de trop ! C'est, en tout cas, le sentiment des fans du Chabab à l'issue du derby perdu face à l'USMA, mercredi passé, au stade du 20-Août. Un énième échec d'une équipe de Laâqiba abandonnée, au sens propre comme au figuré. En dix journées, le CRB n'a recueillie que 3 petites unités. Le purgatoire ne serait pas très loin car, mathématiquement parlant, une formation qui ne récolte que 3 points sur les 30 mis en jeu (c'est vrai qu'il y a le forfait face à l'ASAM assorti d'une défalcation de trois points) n'a pratiquement aucune chance de poursuivre l'aventure dans son palier. Surtout que le calendrier à venir n'est pas favorable avec un autre derby contre le NAHD, la réception du CABBA (certainement à huis clos après les incidents de fin de match face à l'USMA), un déplacement à Béchar, la venue du MOB à Alger puis en clôture de la phase «aller» un voyage périlleux à Sidi-Bel-Abbès, autre club qui souffre le martyre cette saison. De quoi faire déchanter les fans du CRB qui ont manifesté violemment leur colère mercredi passé mais aussi les dirigeants. Ceux qui en restent, faut-il le préciser. Comme première conséquence, les membres du CSA présidé par Karim Chetouf entendent convoquer une réunion extraordinaire sous quinzaine dans l'objectif de remettre les destinées de la SSA entre les mains de nouveaux actionnaires, lesquels ne se sont pas encore manifestés. Que faire ? Dans une intervention à la télévision publique, le président du Club sportif amateur a réitéré son intention de partir à condition qu'il ait des «gens qui reprennent en mains les affaires de l'équipe ». Et d'indiquer qu'il ne peut laisser «tomber» le Chabab en ces moments de crise. Karim Chetouf qui attend toujours du «renfort» pour accompagner le nouveau sponsor, Madar, affirme que «la situation est grave. Le CRB ne peut continuer à fonctionner comme ça. L'ancien président (Mohamed Bouhafs) a laissé un club en ruines avec beaucoup de dettes contractées auprès de nos fournisseurs et des employés (joueurs et membres des différents staffs). Notre partenaire (Madar, ndlr) est prêt à prendre en charge ses dettes mais il doit être accompagné. Nous espérons aussi que les actionnaires se manifestent. Soit en reprenant leurs activités soit en vendant leurs actions à ceux qui veulent bien aider le CRB», se lamente M. Chetouf qui entend se retirer des affaires du CSA dès lors que de nouveaux dirigeants reprennent en main l'équipe. «Les joueurs à qui le CSA offre des primes de matchs uniquement sont à féliciter pour leur patience et leur dévouement. Ils font ce qu'ils peuvent. La mauvaise préparation et les problèmes innombrables ont altéré suffisamment leurs performances malgré un rendement remarquable lors des matchs contre l'ESS, le MCA, l'USMA ou encore le CSC». En attendant que des «bienfaiteurs» viennent au secours du Chabab, les fans ne décolèrent pas et le CRB continue de subir les années Bouhafs. M. B.