Les Verts ont quitté Alger hier en direction du Bénin où ils retrouveront demain après-midi (16h) les Ecureuils du Bénin, en match de la quatrième journée des qualifications à la CAN-2019. Oublié le succès étriqué mais ô combien précieux obtenu vendredi à Tchaker-Stadium de Blida face à ces Béninois plus coriaces qu'attendu. Les joueurs de Belmadi qui ont fait relâche samedi ont vite repris leur concentration pour préparer la seconde manche, demain à Cotonou. Un déplacement qui n'est pas sans danger, loin s'en faut. Mis à l'épreuve dans leur jardin blidéen, les camarades de M'bolhi auront également besoin de beaucoup plus d'énergie pour faire face à la masse athlétique des hommes de Michel Dussuyer. Ces derniers ont donné un aperçu de leur potentiel athlétique lors de la manche de Blida, aussi bien dans les duels aériens défensifs qu'offensifs grâce à un gabarit au-dessus de la moyenne d'un certain nombre de leurs éléments. Faut-il occulter l'explosivité des attaquants béninois qui ont constitué un danger permanent pour l'arrière-garde algérienne ? Si bien que pour le rendez-vous de demain après-midi, sur un terrain qu'ils connaissent parfaitement, par un climat et dans une ambiance favorables, les coéquipiers de Séssegnon vont devoir obliger Belmadi à adopter une nouvelle stratégie. Sur le plan défensif, d'abord, avec la possibilité de voir le coach des Verts opter pour un système à 5. En l'occurrence deux latéraux, deux axiaux et une sentinelle. Peu importe le nom du cinquième larron dans ce schéma, Mandi ou Halliche, Belmadi a été clair sur la question de l'attitude préconisée pour contrer les Béninois. «Il était important pour moi de ne pas encaisser de but», avait expliqué le sélectionneur national au sortir du match de vendredi à Blida. Marquant sa satisfaction à propos de la performance de la paire centrale Tahrat- Bensebaïni, l'ex-driver d'Al-Duhaïl ajoutera que «c'est la forme individuelle qui dicte mes choix». Pour l'ancienne vedette de l'O Marseille, «Mandi n'est pas un cas. C'est un joueur qui a ses grandes qualités. Contre la Gambie, il a joué à droite. Mais face au Bénin, j'ai opté pour Attal qui a un style différent notamment sur le plan de l'apport officiel. Peut-être que Mandi n'est pas content, ce qui est un bon signe, mais quand on te met sur le banc, il faut s'asseoir sans problème », fera savoir Belmadi convaincu que le système n'est pas figé et que chaque rencontre a sa vérité. «Cela ne veut pas dire que Mandi ne jouera plus titulaire», a-t-il notamment assuré. Mandi renforcera l'axe, Guedioura à la place de Taïder Belmadi qui semblait satisfait de sa paire centrale mais également du latéral droit, Youcef Attal, devrait selon toute vraisemblance apporter quelques correctifs lors de la manche de ce mardi à Cotonou. Dans ses propos tenus à la fin du match de vendredi dernier, il a toutefois écorché l'ancien défenseur de Courtrai. «Bien sûr que je suis satisfait du rendement de Attal qui a montré beaucoup d'envie. Mais en étant avant tout un défenseur, il doit surtout bien défendre, même si on aime bien voir un latéral aller vers l'attaque comme lui», a-t-il noté. L'attitude par trop offensive du latéral Attal sera-t-elle un indice suffisant pour voir Belmadi revenir à l'option Mandi sur le couloir droit ? C'est une possibilité même s'il faut aussi rappeler le propos de Belmadi sur la «bonne position» de Mandi au sein de son club, le Bétis Séville en l'occurrence. «C'est dans l'axe où il (Mandi, ndlr) réussit ses meilleures prestations », a-t-il indiqué supposant un retour de Mandi dans l'équipetype mais comme «soutien» à l'axe central des Verts. Ce qui devrait l'inciter à recomposer la paire Mandi-Bensebaïni en faisant avancer Tahrat à son poste naturel, sentinelle, qu'il occupe depuis qu'il était au Paris FC sous les ordres de Denis Renaud. Autre possibilité, celle de voir Belmadi incorporer Adlène Guedioura à la place de Saphir Taïder. Le médian de l'Impact Montréal, transparent vendredi passé, ne devrait plus être reconduit aux côtés de Nabil Bentaleb. Pour la confrontation de ce mardi, en particulier. C'est une sortie qui pourrait sceller le sort de la sélection dans ses éliminatoires. Un succès voire un nul serait synonyme d'une qualification à la phase finale. Pas une défaite qui retarderait un peu plus une 18e participation de l'Algérie à un tournoi final de la CAN. Une perspective que Belmadi veut atteindre rapidement pour pouvoir s'atteler à une autre tâche : celle de reconstruire le puzzle et aller au Cameroun (ou bien au Maroc). «La qualité offensive on l'a, le talent est là. Maintenant, il faut rester forts (...) Avec le temps, les automatismes se mettent en place, les joueurs vont s'affirmer. (...) Après, pour la Coupe d'Afrique, c'est mon tempérament, c'est d'abord se qualifier pour la Coupe d'Afrique. On est en bonne voie. Ensuite, on va dans une compétition pour la gagner. C'est ma mentalité, c'est ce que je vais essayer de transmettre à mes joueurs. Les joueurs sont des compétiteurs, je suis compétiteur. Je ne vais pas dans une compétition pour participer, je vais dans une compétition pour la gagner. Avec une grande humilité et en respectant évidemment tous les adversaires. La seule coupe que l'on a gagnée c'est en 1990, je sais tout cela mais c'est quand même l'objectif, notre objectif», résumait-il au bout de sa première victoire en tant que sélectionneur national. Belmadi a faim, ses joueurs un peu plus. L'œuvre de reconstruction peut commencer. M. B.
Dernier entraînement à Alger Avant de quitter Alger, hier en début d'après-midi, les 23 joueurs convoqués ont été conviés à une séance d'entraînement, hier matin, au niveau du CCTN/FAF de Sidi Moussa. Un entraînement varié, faut-il le souligner. Les joueurs ont été soumis à un travail de relaxation (vélo) en salle puis ont rejoint le terrain principal pour des exercices technico-tactiques. La séance finale à Cotonou Après avoir bénéficié d'un quartier libre, samedi, les joueurs ont, donc, repris du service hier matin quelques heures avant le vol spécial qui les transportera au Bénin. A Cotonou, les capés de Belmadi devraient entrer de plain-pied dans le match avec un entraînement final sur le terrain du stade qui abritera le match de demain, en l'occurrence le stade de l'Amitié. M. B.