La sélection nationale, et après 16 mois sans victoire en matchs officiels, a renoué, vendredi soir avec le chemin du succès, en battant le Bénin (2-0), pour le compte de la 3e journée des éliminatoires de la CAN-2019. Un succès qui coïncide avec le retour des Verts dans leur jardin du stade Mustapha Tchaker de Blida, et qui est surtout le premier pour le nouveau coach national, Djamel Belmadi, qui enchaîne un second match sans défaite, après le nul enregistré, il y a un peu plus d'un mois en Gambie, pour son baptême du feu. Une victoire importante pour Belmadi, qui ne cache pas néanmoins qu'il est moins satisfait de la prestation collective de l'équipe. «Je suis très satisfait de cette première victoire dans un match difficile. On disait que la Gambie est une équipe faible, et elle a failli l'emporter au Togo, pour vous dire que tous les matchs sont difficiles quel que soit l'adversaire. Je suis donc plus que satisfait de ce succès, mais je le suis moins côté prestation même s'il y a une bonne marge de progression», explique le sélectionneur national avant d'avouer : «Je suis un gagneur et je joue tous les matchs pour les gagner. Maintenant qu'on est sur la bonne voie pour aller à la CAN, il faudra par la suite penser à gagner cette Coupe d'Afrique, surtout que l'unique titre de l'Algérie remonte à 1990». La défense, sa grande satisfaction Misant pour la seconde fois de suite sur la paire Tahrat-Bensebaïni dans l'axe, reléguant même Mandi sur le banc des remplaçants face au Bénin, Djamel Belmadi ne cache pas sa satisfaction de la presta-tion de sa défense qui a réussi à préserver la cage des Verts, tout en renouvelant sa confiance à cette paire qui aura visiblement de longs jours devant elle sous sa coupe. «Il était important pour moi de ne pas encaisser de but», estime-t-il. Et d'ajouter : «Moi je crois beaucoup en cette paire centrale Tahrat-Bensebaïni, et c'est la performance et la forme individuelle qui dictent mes choix». Le coach, qui encensera d'ailleurs Bensebaïni qui a été solide en défense avec en prime un but, ne manquera pas de revenir sur Mandi, qui s'est vu contraint de suivre le match depuis le banc de touche. Une première pour le défenseur du Bétis Séville. «Pour Bensebaïni, il ne cesse de progresser de match en match. Il a souvent été critiqué, mais face au Bénin, il a fait un grand match et il a marqué. il est donc à féliciter», estime Belmadi avant d'évoquer le cas Mandi : «Mandi a joué à droite face à la Gambie, et avec le retour de Attal dont le style de jeu est différent, et du fait que la paire centrale Bensebaïni-Tahrat m'a donné satisfaction, j'ai fait mon choix. Cela ne veut pas dire que Mandi ne jouera plus comme titulaire, mais cela est tributaire de la forme du joueur. Peut-être qu'il est mécontent de sa non-titularisation, mais quand on te met sur le banc, il faut s'y asseoir sans problème», lancera Belmadi à l'égard de Mandi. Il décortique le jeu de certains joueurs Après avoir donné son avis sur la prestation collective plus ou mois satisfaisante, Belmadi décortiquera individuellement le jeu de certains de ses capés. Si certains éléments lui ont donné satisfaction à l'image de Attal, Bensebaïni et Benzia, d'autres, notamment la paire du milieu Taïder-Bentaleb, l'ont quelque peu déçu. «Satisfait du rendement de Attal qui a montré beaucoup d'envie. Mais en étant avant tout un défenseur, il doit surtout bien défendre, même si on aime bien voir un latéral aller vers l'attaque comme lui. Très satisfait aussi de Benzia, qui, malgré le fait d'avoir évolué en 10, qui n'est pas son poste en club, a su faire l'effort nécessaire, aussi bien offensivement que défensivement. Il a pris ses responsabilités et il sera encore meilleur à l'avenir. Pour ce qui est de Bounedjah, et même s'il était esseulé, il a tout de même été très bon», notera Belmadi, avant d'aborder le moins bon côté individuel : «Taïder et Bentaleb ont eu cette tendance à revenir en arrière au lieu d'aller de l'avant. On peut demander donc plus à ces deux éléments offensivement, même si on doit les remercier pour leurs grands efforts, notamment pour leur abattage sur le terrain». En quête d'un capitaine permanent Djamel Belmadi n'est pas un adepte du turn-over pour le capitanat dans la sélection, même s'il a choisi Mahrez pour porter le brassard, vendredi dernier, face au Bénin, alors que c'était Brahimi qui a eu ce rôle de capitaine en Gambie. Le sélectionneur national explique qu'il est en fait à la recherche d'un capitaine définitif. «Si j'ai donné le brassard à Mahrez face au Bénin, après l'avoir confié à Brahimi lors de mon premier match, c'est pour la simple raison que je n'ai pas encore choisi mon capitaine de manière définitive. Je suis du genre à choisir un capitaine définitif dans une équipe, mais là, je me donne du temps avant de trancher définitivement», conclut le sélectionneur national.