Le forum du Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (Crasc) d'Oran a consacré, jeudi dernier, ses débats à l'ouvrage collectif Le théâtre de Abdelkader Alloula, le texte et la scène, réalisé par Mohamed Daoud, universitaire et chercheur. Dans sa présentation, Mohamed Daoud a indiqué que l'ouvrage, édité par le CRASC, est le fruit du Colloque international sur Abdelkader Alloula, organisé en 2014 à Oran à l'occasion du 20e anniversaire de son assassinat, en tant que recueil d'interventions de plusieurs universitaires algériens et étrangers sur l'œuvre du défunt dramaturge abordant trois axes essentiels, à savoir l'expérience de l'écriture théâtrale chez Abdelkader Alloula et l'influence de la tradition populaire dans ses œuvres et l'influence étrangère dans les œuvres du dramaturge algérien. L'auteur de l'ouvrage a cité quelques chapitres, notamment celui abordant l'intervention d'Ahmed Cheniki, pour qui la pièce El Meida de Alloula, a constitué une véritable révolution dans le théâtre et un tournant dans la carrière du dramaturge qui a, ainsi, entrepris une nouvelle expérience du théâtre sous l'influence de la halqa, du goual et du conte populaire. Pour sa part, Mourad Senouci, directeur du Théâtre régional d'Oran, a souligné que l'œuvre de Abdelkader Alloula a laissé une empreinte indélébile sur le théâtre algérien et sur la recherche académique, rappelant que Alloula a utilisé une langue médiane, entre l'arabe classique et le dialecte, à la portée de tous. Lors des débats, les intervenants se sont accordés que Alloula a jeté les bases d'une nouvelle piste dans le théâtre que les chercheurs et dramaturges doivent fructifier et que la halqa, le goual, le patrimoine culturel, la société, le théâtre mondial forment, en quelque sorte, l'imaginaire du dramaturge Abdelkader Alloula. Lors de cette rencontre, une séance de ventedédicace de cet ouvrage a été organisée.