Plus de trois mois apr�s qu�une information faisant �tat du trac� du rail en double voie �lectrique qui devait passer par la plaine fertile du Sahel et le plateau d�El-Esnam sur une soixantaine de kilom�tres � l�est de Bouira eut circul�, les pouvoirs publics sont toujours retranch�s dans le mutisme. En effet, ni le ministre des Transports, qui a �t� approch� par les agriculteurs lors de sa derni�re visite, le 23 avril, dans la wilaya de Bouira, ni celui de l�Agriculture, qui a �t� saisi par courrier, n�ont r�pondu aux inqui�tudes des agriculteurs qui voient dans ce projet la fin de leurs sources de revenus et� de leur raison d��tre. Depuis le mois d�avril, des centaines d�agriculteurs n�ont cess� d�interpeller les responsables, dont le Premier ministre et les ministres de l�Agriculture et des Transports et r�cemment m�me le pr�sident de la R�publique, en vain. Des centaines d�agriculteurs dont les terres sont situ�es sur ce trac�, le long des rives nord et sud de la vall�e du Sahel et du plateau d�El-Esnam, sur une longueur de 50 kilom�tres et une largeur de 15 � 50 m�tres, touchant les terres d�agriculteurs d�El-Esnam, de Bechloul, d�El-Adjiba, de M�chedallah et d�Ath- Mansour, ont fini par paniquer, tant ils estiment que cela signera la fin de leurs activit�s agricoles. Des terres ancestrales qui n'ont pas de prix et qui ont toujours �t� la principale source de revenus, tant par les c�r�ales que par les oliveraies et autres arbres fruitiers et cultures mara�ch�res qu�elles rec�lent. Le wali ainsi que le DSA ont adress� des correspondances aux deux minist�res (Agriculture et Transports) pour leur signifier leur refus de ce trac� qui passe par des terres fertiles, tout en leur faisant des propositions pour le d�vier soit par la r�gion des Ath-Leksar, sur des terres incultes, soit le long de la rive de l�oued Sahel, pour �pargner les terres agricoles. Cela �tant, si pour le moment aucune r�ponse n�a �t� donn�e aux autorit�s de la wilaya et aux agriculteurs, le d�put� Ali Brahimi s�est mis de la partie en adressant deux questions orales aux deux ministres concern�s par cette affaire. Le premier pour conna�tre ses motivations, en soulignant la col�re citoyenne qu�il risque de provoquer, et le second pour s�enqu�rir des d�marches entreprises, si d�marches il y a, pour prot�ger ces terres, rappelant que la vocation premi�re de ce minist�re est de sauvegarder les terres agricoles. Surtout celles qui ont un fort potentiel comme c�est le cas pour la plaine fertile du Sahel et le plateau d�El- Esnam dont les produits sont connus et export�s jusqu�en Asie et en Europe. Il en est ainsi de l�huile d�olive de M�chedallah qui reste une r�f�rence dans les produits du terroir, tels la p�che, et le poivron d�Ath- Mansour qui sont �galement des produits bio largement exportables et qui n�attendent que leur labellisation.