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Peut-on faire du développement avec une sous-productivité endémique ?
Publié dans Le Soir d'Algérie le 28 - 10 - 2018


Par Brahim Lakhlef(*)
«La productivité n'est pas seulement la quantité de travail effectué. C'est aussi une question de qualité.»
(K. Blanchard, spécialiste dans le management)
La productivité est une source indéniable de progrès, aussi bien au niveau de l'entreprise qu'au niveau d'une économie nationale. Elle est l'un des facteurs déterminants de la rentabilité des investissements et de l'amélioration des performances d'une entreprise. Elle contribue positivement à la progression salariale et au renforcement du pouvoir d'achat des employés.
Le niveau de la productivité et son évolution renforcent, par conséquent, l'attractivité d'une économie.
Au contraire, une sous-productivité a des effets négatifs sur la rentabilité de l'entreprise, sur la compétitivité des produits et sur les équilibres macroéconomiques d'une nation.
La sous-productivité chronique qui caractérise notre économie figure parmi les causes profondes qui maintiennent l'économie algérienne dans son sous-développement et l'empêchent d'accéder au niveau des économies émergentes, malgré d'énormes investissements.
Cette sous-productivité demeure un handicap considérable à la rentabilité des investissements et à la compétitivité des produits algériens qui n'arrivent pas à dégager un avantage concurrentiel sur le marché et pouvoir ainsi être exportés.
Par ailleurs, il est difficile de trouver un équilibre acceptable, voire honnête entre le salaire versé et le volume de production fourni par un salarié. Cette difficulté a des incidences sur la motivation des employés, sur les équilibres financiers d'une entreprise et sur l'évolution de la productivité.
Mais, avant d'aborder la question de la sous-productivité chronique dans l'économie algérienne et de tenter d'identifier ses causes principales, voyons ce que renferme la notion de productivité, quels sont ses déterminants, quelles sont ses conséquences sur le développement et la croissance et quelles sont les mesures qui favorisent son évolution ?
La productivité se définit, en général, «comme le rapport en volume, entre la production et les ressources mises en œuvre pour l'obtenir». (INSEE).
En effet, grâce au gain de productivité dégagé, une entreprise peut proposer des produits et services de qualité supérieure avec des coûts inférieurs par rapport à ses concurrents. Elle devient, de ce fait, une entreprise compétitive.
En principe, l'évolution de la productivité du travail implique légitimement une évolution des salaires au niveau d'une entreprise ou d'un secteur économique.
D'une manière générale, la progression dans les salaires se répercute positivement sur l'amélioration du niveau de vie qui aura des effets positifs sur l'évolution de la demande interne et de la production.
Les entreprises dégageront plus de résultats, renforçant, ainsi, leurs performances et leur compétitivité. Elles investissent et créent de nouveaux postes de travail. C'est, en quelque sorte, un cercle vertueux.
Par contre, la faiblesse ou la stagnation de la productivité ne doit pas en toute logique permettre une évolution des salaires. Une augmentation des charges salariales sans contre-partie en gain de productivité placerait l'entreprise dans une situation peu performante et pourrait contribuer à sa perte. Au niveau macroéconomique, la productivité est un facteur primordial dans l'évolution de la croissance.
Il existe un lien étroit entre la croissance du PIB qui constitue la richesse créée par une nation et les gains de productivité obtenus (professeur J.-P. Chevalier).
En matière de développement, le facteur «productivité» joue un rôle décisif. C'est pour cette raison qu'en analysant la situation de l'économie algérienne, l'ancien Premier ministre Ahmed Benbitour estime, à juste titre, que la productivité générale des facteurs constitue le seul instrument capable d'assurer un développement soutenu.
Le manque d'investissements n'explique pas à lui seul la faiblesse du taux de croissance d'une économie. La sous-productivité réduit, elle aussi, l'impact positif des facteurs de production sur l'évolution d'une économie.
La sous-qualification, les défaillances en management, la mauvaise répartition des ressources, les blocages administratifs, les surcoûts, une réglementation inadéquate, toutes ces insuffisances constituent des causes de la sous-productivité.
L'impact de la productivité sur le niveau de développement, sur l'évolution du PIB et de la croissance est confirmé par des études comparatives entre les pays en voie de développement, les économies émergentes et les pays développés.
Dans les pays développés la productivité du travail possède un impact certain et appréciable sur la croissance. Son incidence est estimée à 4.3 pour un taux de croissance de 9%.
En effet, dans ses rapports, le BIT constate que la vitesse de l'évolution de la productivité dans les pays développés est plus rapide que celle enregistrée par les pays en développement.
Certains pays émergents ont doublé leur productivité en dix ans, c'est le cas, notamment, de la Chine et de la Corée du Sud.
Par contre, la productivité dans les pays d'Afrique du Nord est quatre fois moindre que le niveau de productivité moyen des pays industrialisés.
A titre d'exemple, la productivité de la Chine connaît d'une manière continue une évolution annuelle de plus de 8%, celle de l'Algérie, au contraire, a connu par le passé une baisse de 1 à 1.5% par an. Actuellement, selon quelques études, son évolution ne dépasserait pas un taux de 0.2%.
La différence de rythme dans l'évolution de la productivité entre pays développés et pays en développement creuse les écarts entre ces pays. Seuls les pays émergents arrivent à obtenir une vitesse d'évolution de la productivité assez intéressante.
Les auteurs Maecus Noland et Howard Pack expliquent les contre-performances du monde arabe par une série de causes liées notamment à la médiocrité des institutions, à une forte corruption, à l'absence d'intégration régionale, à un recours limité à la technologie et l'innovation, à l'instabilité politique et à un secteur public défaillant.
L'importance du facteur «productivité» dans l'amélioration de la compétitivité des nations a incité la Malaisie à inscrire dans son plan de développement 2011-2015 deux priorités : l'amélioration d'une manière décisive de la productivité et l'innovation.
Les économies émergentes accordent une importance capitale à l'évolution de la productivité dans le but de rattraper le retard qui les sépare des pays développés. Dans beaucoup de domaines, la productivité enregistrée par les pays émergents dépasse celle des pays développés.
La croissance continue dans beaucoup de pays émergents, souvent à deux chiffres sur plusieurs années, est imputée à la perspicacité des réformes entreprises, à l'afflux des IDE et à l'évolution remarquable de la productivité.
Les IDE contribuent, dans beaucoup de situations, à faire évoluer la productivité-travail. En Chine, par exemple, il a été constaté que la valeur ajoutée par salarié dans les entreprises étrangères ou mixtes est de 2 à 4.5 fois supérieure à celle des entreprises publiques.
Par contre, dans les pays sous-développés, les IDE n'influent pas beaucoup sur l'évolution de la productivité. Les conditions nécessaires ne sont pas réunies. La défaillance dans la qualité de l'éducation et de la formation professionnelle, dans l'inadéquation des infrastructures qui n'arrivent pas à suivre les évolutions technologiques (communication et informatique), dans les carences managériales empêchent l'accession à un niveau supérieur d'organisation qui favorise l'évolution de la productivité.
Quels sont les déterminants de la productivité ? Ou, en d'autres termes, quels sont les facteurs qui agissent favorablement sur l'évolution de la productivité et conduisent une entreprise à dégager des gains de productivité bénéfiques pour ses performances et à la compétitivité de ses produits ?
Des études dans ce domaine ont démontré que l'organisation du travail et de la production, le montant des investissements, la qualité des infrastructures de base, la qualité des institutions, le recours aux TIC, la flexibilité du marché du travail, la stabilité des prix, l'innovation, la qualité du management, la qualité de la formation et de l'éducation, le rôle des banques, le climat social, les techniques de motivations du personnel..., tous ces facteurs favorisent l'évolution de la productivité. Cependant, Peter Drucker nous donne une précision assez importante en estimant que ces facteurs ne peuvent à eux seuls engendrer des gains de productivité. L'organisation et le management d'une entreprise sont les deux facteurs catalyseurs qui facilitent une combinaison entre les facteurs de production garantissant des résultats positifs. En effet, une entreprise peut réunir plusieurs facteurs favorables à sa croissance et à ses performances, mais faute d'une organisation et d'un management adéquats, elle enregistre des contre-performances et risque de mettre sa pérennité en péril.
Il est donc impératif de mettre une organisation capable de mener à bien la stratégie retenue pour améliorer les choses et atteindre des objectifs en termes de qualité, de productivité, de rentabilité et de satisfaction du client. Qu'en est-il de l'évolution de la productivité en Algérie ? L'économie algérienne a connu, depuis des décennies, des plans de développement et des investissements importants. Mais les résultats n'ont jamais été au niveau des objectifs espérés. L'une des causes principales se trouve dans la faiblesse de la productivité des facteurs.
Dans beaucoup d'entreprises algériennes, notamment étatiques, le souci majeur pour un dirigeant était, avant tout, de faire face aux obstacles qui bloquaient l'activité, notamment les difficultés d'approvisionnements, le recouvrement des créances, le versement des salaires, les conflits sociaux, l'absentéisme, le manque de motivation du personnel...
Ce sont ces types de problèmes qui constituaient les principales inquiétudes des chefs d'entreprise.Dans ce contexte, les mesures et actions visant la réduction des coûts, le respect des délais, l'amélioration de la qualité du produit, la satisfaction du client, sont, par la force des choses, reléguées au second plan.
En plus, les subventions accordées aux entreprises publiques et les assainissements à répétition ne contribuent nullement à pousser les dirigeants à remettre en cause leur façon de gérer ou à rechercher l'amélioration des performances.
Il est donc évident que dans ce type de situation, il est difficile d'envisager une stratégie d'amélioration de la productivité.
Le Forum mondial de la compétitivité 2017-2018 qui évalue les facteurs, qui stimulent la productivité sur la base d'une centaine d'indicateurs regroupés en 12 catégories, classe l'Algérie au 87e rang sur 137 pays étudiés (Emirats arabes : 17e, Arabie Saoudite 30e, Rwanda : 58e, Afrique du Sud 61e, Maroc 71e).
Dans les secteurs sensibles, l'économie algérienne enregistre un classement décourageant. Elle se positionne au 133e rang dans l'efficacité du marché du travail, soit 4 places avant le dernier au classement, 98e place dans la maturité technologique, 122e place dans la sophistication des affaires, à la 104e place dans l'innovation, 93e dans la qualité des infrastructures, 92e dans la qualité de l'enseignement supérieur.
Ce constat explique amplement pourquoi la productivité a connu une tendance à la baisse depuis des décennies. Dans le meilleur des cas, son évolution ne dépassait pas 1%. Certaines études indiquent que le taux d'évolution de la productivité moyen est de 0.2%. La moyenne mondiale est de 4 à 5%. Ces études estiment qu'un jeune travailleur algérien ne fournit réellement que 3.3 heures de travail sur les huit heures payées avec une très faible productivité, par manque d'intérêt, de qualification, de motivation et d'encadrement.
En effet, le taux de croissance de 8.5% des investissements a engendré uniquement un taux de croissance de 4.6% du PIB. Cette différence dans l'impact de l'évolution des investissements sur le taux de croissance s'explique par la faiblesse de la productivité travail. (En Tunisie un taux de croissance des investissements de 2.8% a donné 5.5% de croissance).
J'ai personnellement eu la chance de consulter deux études sur la productivité dans le secteur du bâtiment. Ces études sont relativement anciennes, datant des années quatre-vingt-dix. Mais leurs conclusions sont toujours d'actualité.
La première étude a comparé la production par spécialité d'un ouvrier algérien aux normes appliquées en Pologne. Le constat est que l'ouvrier polonais fournit quotidiennement une production de cinq fois supérieure à celle d'un ouvrier algérien.
Plus grave, la deuxième étude comparative menée dans un chantier de construction à Alger où exerçaient des ouvriers algériens et des ouvriers asiatiques, c'est-à-dire dans les mêmes conditions (environnement et nature du projet). Il a été constaté que pour une même opération, l'ouvrier asiatique avait une production de 3.5 fois supérieure à celle fournie par l'ouvrier algérien.
Quelles sont les causes principales qui expliquent la faiblesse chronique de la productivité en Algérie ? A notre avis, les causes sont de différentes natures et se trouvent à différents niveaux de la structure de l'économie algérienne :
- au niveau national : (gestion bureaucratique de l'économie, le marché ne constitue pas le principal indicateur de sanction, un marché du travail peu flexible, absence d'un modèle économique favorisant les performances et les compétences...) ;
- au niveau de l'entreprise : des carences dans le management et l'organisation, dans la gestion du personnel et dans la gestion des compétences, absence d'outils de gestion performants favorisant l'innovation, gaspillage dans l'utilisation des compétences, du temps et des moyens...
- au niveau des secteurs de l'éducation et de la formation professionnelle : inadéquation entre les besoins des entreprises et les formations proposées, absence d'une structure permanente de concertation entre le secteur économique et l'éducation...
- au niveau du salarié : l'absence d'un plan de gestion de carrière basé sur la qualité du travail et la compétence. La qualification ne constituait pas le critère principal d'évolution, des considérations subjectives dominaient la gestion des carrières du personnel. Ces pratiques ont conduit à une absence de motivation du personnel. Dans ces conditions, il est difficile, voire impossible de pouvoir améliorer la productivité.
L'ampleur des carences à tous les niveaux a favorisé les mauvaises habitudes (absentéisme, retrards injustifiés, perte de temps dans les postes de travail, dans les déplacements, dans le transfert des produits ou des matières premières...). Ces agissements sont devenus un comportement normal accepté par tous. Il y a, bien sûr, des exceptions où des entreprises algériennes publiques ou privées qui possèdent des managers et une organisation remarquables et assurent un niveau de productivité élevé. Mais combien sont-elles ? Peuvent-elles avoir une influence positive sur l'ensemble de l'économie et la rendre compétitive ?
En Algérie, il est vital de faire évoluer les mentalités. Un changement culturel s'impose vis-à-vis de la notion du travail, la gestion du temps et des coûts. Ces valeurs, qui contribuent au développement d'un pays, ont été détruites par l'option socialiste, option mal comprise et mal appliquée durant des décennies.
La compétence, la réalisation des objectifs, la qualité du travail et la productivité doivent être les seuls critères d'appréciation des performances des entreprises et de la gestion des carrières professionnelles.
Que faut-il faire pour améliorer la productivité ? Comme pour toute volonté de résoudre un problème, un dysfonctionnement, il y a nécessité d'opter pour une stratégie d'amélioration de la productivité, comprenant des objectifs à moyen et long terme et agir par étapes. La démarche à suivre devra d'appuyer sur un diagnostic pour identifier les vraies causes du problème à résoudre et éviter de se tromper de cible.
Un diagnostic est nécessaire pour déterminer les causes des contre-performances. Ces causes peuvent se trouver dans le management, l'organisation, la qualification du personnel, le système de stimulation et de motivation du personnel, le climat social ou dans les techniques et technologies utilisées. La qualité de tous ses facteurs peut contribuer à améliorer ou à bloquer l'évolution de la productivité.
Le choix de facteurs-clés de succès est nécessaire pour réunir les moyens les mieux appropriés pour garantir la concrétisation de la stratégie retenue. Des méthodes et techniques d'approche sont indispensables.
La sélection de quelques indicateurs est utile, elle permet de procéder rapidement à des évaluations sur une base objective pour apprécier l'état d'avancement, les coûts, les résultats et délimiter les responsabilités pour pouvoir prendre des mesures correctives adaptées. Il est admis par tous les spécialistes que l'évolution de la productivité-travail est subordonnée à l'amélioration de plusieurs facteurs.
Ces améliorations sont nécessaires au niveau des institutions, notamment de l'éducation et de la formation, au niveau de l'entreprise et au niveau du salarié.
Au niveau national, le modèle économique retenu par le pays doit privilégier la compétitivité du produit, créer un climat favorable à l'acte d'entreprendre, simplifier les procédures, améliorer la flexibilité du marché du travail, améliorer la qualité de l'éducation et de la formation, mettre en place un système de formation continue, s'appuyer sur les PME pour concrétiser la stratégie de développement.
Au niveau de l'entreprise, l'amélioration de la productivité passe par l'abandon des technologies et techniques obsolètes et l'appropriation des nouvelles technologies. La recherche des solutions novatrices doit être permanente.
Au niveau des salariés, trois conditions sont indispensables et complémentaires : la formation, la motivation et un climat social favorable au travail en équipe.
En outre, les institutions internationales recommandent de créer les conditions adéquates qui retiennent les compétences dans le pays et créer les conditions nécessaires pour faire revenir les compétences installées à l'étranger.
La Chine a réussi dans ce domaine et a pu faire revenir beaucoup de chercheurs dans le pays en améliorant les conditions de travail et en optant pour des rémunérations très attrayantes identiques à celles en vigueur dans les économies occidentales. Ce n'est pas par hasard que la Chine est classée, aujourd'hui, parmi les pays les plus innovants.
Des techniques d'amélioration de la productivité, de lutte contre le gaspillage et de gain de temps ont été appliquées dans les entreprises japonaises ou américaines et ont donné des résultats remarquables. Ces techniques sont complémentaires et sont actuellement enseignées dans les écoles de management. Nous citons, ici, les plus connues et accessibles pour les jeunes entrepreneurs.
L'approche KAIZEN (KAI : changement, ZEN : bon et amélioration) : amélioration continue. C'est une approche simple qui ne demande pas beaucoup de moyens et ne cherche pas de gros bouleversements au sein de l'entreprise. Les mesures sont accessibles et évoluent progressivement. L'implication de tout le monde est une condition préalable. Le but est de développer un état d'esprit animé par une volonté d'optimisation des coûts, de la qualité et de la productivité.
L'approche dite des 3M : méthode développée par l'entreprise Toyota pour réduire ses coûts, gagner du temps, améliorer la qualité de ses produits.
Muda : le gaspillage, la lutte sans merci contre tout ce qui inutile, perte de temps, la fabrication des produits présentant des défauts..., l'entreprise doit viser le zéro défaut, le zéro panne et le zéro actions inutiles.
Mura : les irrégularités, irrégularités dans les délais, dans le processus de production, dans la distribution..., ces erreurs et insuffisances engendrent des surcoûts. Il faudrait rechercher les causes et les traiter efficacement.
Muri : les excès, les excès dans la complexité des solutions et des mesures. Le plus raisonnable est de respecter les normes existantes et d'éviter la surenchère et l'exagération dans les procédures, les mesures et les objectifs.
Lean Management, un système de gestion industrielle visant la réduction des coûts, l'utilisation rationnelle du temps et l'amélioration de la qualité. Cette option vise trois objectifs : satisfaction du client, amélioration de la situation de l'employé et des résultats de l'entreprise.
En conclusion, nous ne pouvons qu'insister sur les facteurs et les démarches qui ont conduit des pays comme la Chine, la Corée du Sud, la Malaisie, entre autres, à accéder au niveau d'une économie développée ou émergente.
La performance et l'évolution de la productivité ne s'acquièrent pas par hasard. Elles sont le produit d'une stratégie mûrement réfléchie, d'un modèle économique qui s'appuie sur des compétences managériales et sur un système d'éducation de qualité. Les entreprises doivent avoir les capacités de s'adapter, d'innover, de former, d'évaluer et de prendre des mesures correctives.
B. L.
Email [email protected]
(*) Brahim Lakhlef, économiste, ancien dirigeant et administrateur d'entreprises, auteur de plusieurs articles et ouvrages, notamment : La gestion d'une entreprise en difficulté et Tableau de bord pour le chef d'entreprise.
Sources
Article «Productivité, productivité» (J.P Chevalier 2011).
Eduardo Lora, chef économiste, Banque interaméricaine de développement F&D mars 2011.article : Face à face avec la productivité.
Les contre-performances du monde arabe (commentaire de Hossein Askari sur le livre : The Arab Economies in a Changing World de Maecus Noland et Howard Pack. F&D décembre 2008.
Global Competitiveness Index 2017-œ2018 septembre 2017.
Croissance économique et productivité totale des facteurs en Algérie. Ratiba Herizi et Oumelkhier Moussi
Le quotidien l'Expression du 2 août 2016.
Investisseemnts directs et productivité : quelles interactions dans le cas des pays du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord ? J. Bouoiyour, H. Hanchane et El Mouhoub Mouhoud, revue économique 20.


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