C'est une enveloppe de 43,4 millions d'euros qui a été débloquée pour le programme d'appui au développement local durable et aux actions sociales du nord-ouest de l'Algérie. Nedjma Merabet - Alger (Le Soir) - Un programme en partenariat entre le gouvernement algérien qui fournit 23,4 millions d'euros et l'Union européenne qui fournit le reste, c'est-à-dire 20 millions d'euros. Le programme, qui a été lancé hier lors du séminaire de démarrage qui s'est tenu à l'hôtel El-Aurassi, en présence de Mme la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Ghania Eddalia, du chef de la Délégation européenne, M. John O'Rourke, du directeur général Europe du ministère des Affaires étrangères, M. Mokrani Ali, ainsi que du directeur du programme Padsel-noa, et du chef de l'équipe de l'UAP ; cible 6 wilayas de l'ouest du pays : Aïn Defla, Chlef, Médéa, Saïda, Tiaret et Tissemsilt. 120 jeunes experts en développement local seront formés dans le sillage de ce programme, et ce, à travers les structures locales prévues à cet effet, dont les CPS (Cellules de proximité et de solidarité), qui comptent une équipe de professionnels (médecin, psychologue, agronome ou économiste, assistante sociale, etc.) dans chaque commune concernée, considérée comme pauvre et se localisant dans l'ouest du pays. Le programme en question fait suite au Padsel Noa, qui ciblait lui des communes de wilayas de l'Est. Trois axes principaux sont dégagés dans ce programme : l'amélioration des conditions de vie des populations cibles, le renforcement de la création d'emplois et de la diversification des revenus, et l'appui institutionnel et renforcement des capacités. Dans son allocution, Mme la ministre a passé en revue les problématiques à prendre en charge pour parvenir à faire de ces wilayas des modèles de développement local. Parmi les points soulevés, la lutte contre les lenteurs et dysfonctionnements bureaucratiques, la lutte contre la violence, pour l'intégration de la femme rurale, des jeunes chômeurs, etc. «Nous n'avons aucun problème à nous inspirer voire à imiter des initiatives et autres mesures qui ont fait leurs preuves ailleurs», ont insisté les intervenants de la partie algérienne. Ce sont, en effet, des experts européens qui ont élaboré, planifié et exécuté les plans de ce programme, ce qui constitue, selon nos responsables, une garantie de réussite, tout en allant dans le sens d'une plus grande indépendance économique et sociale du pays, selon la ministre. L'ambassadeur européen, quant à lui, a exposé ses vues concernant une plus grande autonomie des collectivités locales, un parallèle logique du nouveau code des collectivités locales, encore attendu, et qui prévoit, selon certaines sources, une plus grande autonomie des budgets des localités, ce qui implique une libéralisation de l'activité commerciale, entre autres. Par ailleurs, il est prévu d'impliquer des structures existantes mais non opérationnelles, tels les comités consultatifs de wilaya, créés par décret, ou encore les COS (Comité d'orientation stratégique), qui constituent plus de la moitié des secteurs de ministères. N. M.