Fraîchement désigné à la tête de l'équipe nationale séniors filles, Abdelkrim Bendjemil et son staff composé de Nassima Dob (adjoint) et Houda Bennachi (entraîneur des gardiennes de but) sont en pleine préparation pour le peu de temps qui reste à la Coupe d'Afrique des nations qui aura lieu du 02 au 12 décembre 2018 dans la capitale congolaise Brazzaville. Dans l'entretien accordé au site de la Fédération algérienne de handball (FAHB), le coach national parle de ses premiers contacts avec les filles, du travail qui se fait actuellement et de cette Coupe d'Afrique qui, pour lui, n'est pas un objectif pour les raisons que tout le monde sait. Après cette deuxième mise au vert, peut-on avoir une fixation sommaire sur l'ensemble de l'équipe ? Abdelkrim Bendjemil : Lors du premier stage qui avait eu lieu la semaine dernière, il était question de prendre contact avec les filles et de les connaître. C'est ce qui a été réalisé avec mes collaboratrices Dob et Bennachi. Cela m'a permis aussi de voir l'effectif qu'il y a puisque 19 joueuses ont été convoquées pour cette prise de contact. Nous avons aussi, avec le peu de temps, vu les filles jouer à leurs postes et de là, nous avons comblé les postes car il y a des joueuses qui peuvent être polyvalentes. Pour la deuxième semaine, nous avons entamé le côté tactico-technique où l'on a travaillé en défense. C'est le volet le plus urgent et le plus important vu la situation dans laquelle nous nous trouvons. Comme nous allons jouer en Afrique contre des nations qui possèdent un engagement physique extraordinaire, il va falloir axer notre travail principalement sur l'aspect défensif ». Les joueuses adhèrent facilement à cet aspect défensif ? J'avais expliqué aux filles qu'au Congo, elles auront en face des joueuses robustes et il ne faut pas les attendre aux 6 mètres mais aller les chercher au delà des 9 mètres. J'essaie tout de même de leur inculquer ça car, chez nous en Algérie, les équipes comme le GSP ou El-Biar, quand elles jouent, il n'y a pas de tireuses en face. Ces équipes jouent avec des 0:6 plaquées. Donc, on est habitué à ça et c'est difficile maintenant de les faire sortir de ce système défensif. Je ne dis pas que les entraîneurs du GSP ou d'El-Biar ont tort. Au contraire, c'est leur stratégie et je respecte ça mais moi, avec l'équipe nationale, on va affronter des nations très coriaces, très dures et qu'il faudra mette en place un système défensif varié pour essayer de les contrer. Voilà, sommairement, ce que nous avons fait durant nos deux stages de trois jours chacun. Vous auriez souhaité que la CAN se déroule d'ici six mois ou plus ? Cela aurait été mon vœu et j'aurai eu beaucoup plus de temps et beaucoup de stages avec les filles mais sur un mois, croyez-moi, c'est difficile. Dans l'urgence, je dois former un groupe solide et c'est le plus important. Les filles viennent de différents clubs. Nous devons créer une osmose et donner des indications tout en présentant une stratégie en attaque et en défense. Je sais qu'au niveau des clubs, le GSP et le HBCEB travaillent très bien. On va donc chercher à améliorer notre jeu et choisir les combinaisons à appliquer. Des adversaires difficiles, peu de temps pour la préparation. Donc, on peut dire que notre équipe nationale ira avec l'idée de faire bonne figure… D'abord, il ne faut pas faire de cette Coupe d'Afrique, un objectif. Cependant, elle va nous permettre de se mettre dans le bain de la compétition africaine puisque plusieurs joueuses vont la disputer pour la première fois. Mon vœu est de travailler à longue échéance avec l'équipe nationale. J'ai discuté avec le président de la FAHB pour le projet tracé pour cette équipe nationale et il est entièrement d'accord avec moi. Le but recherché est la création d'une équipe d'avenir. Donc, passée la Coupe d'Afrique des nations, on repartira de plus belle, sur de bonnes et solides bases avec un effectif rajeuni et prometteur, Inch'Allah ! In FAB.dz