Lors de sa conférence d'hier, le sélectionneur national a paru serein répondant aux questions des journalistes avec fermeté notamment lorsqu'il s'agissait d'expliquer les raisons de la non-sélection de certains cadres de l'EN. S'agissant de la mise à l'écart de Bentaleb, Guedioura, Belfodil et Ghezzal, titulaires lors du match contre le Bénin le mois dernier, Belmadi a nié que cette éviction soit liée à leur performance uniquement. «C'est juste l'une des raisons. S'ils avaient été bons face au Bénin, ils auraient été assurément là», a expliqué Belmadi qui a tenu à faire savoir que le retour de Belaïli en sélection était programmé. «Je le connais quand j'étais à Al-Duhail. Il m'intéressait. C'est un joueur talentueux qui a besoin d'être encadré», a-t-il précisé. Evoquant ses choix tactiques, le sélectionneur des Verts a mis en exergue l'application des joueurs évitant de mettre en cause les systèmes adoptés. «Le plus important, ce n'est pas tellement le système, mais l'attitude des joueurs quand on défend», a rappelé Belmadi qui estime que la nature du terrain où va se dérouler la rencontre de dimanche prochain l'inquiète. «Ça sera mon premier match sur tartan, je n'ai jamais joué sur le tartan de ma carrière, ça n'existait pas. On doit s'adapter à ça...», affirme-t-il. Au sujet de l'adversaire togolais qui, selon lui, «était mal barré au début de ces qualifications», Belmadi assure qu'il craint cet adversaire qui «joue ses matchs jusqu'au bout» en témoigne sa dernière victoire acquise en Gambie durant les arrêts de jeu. Il invitera ses joueurs à faire preuve de beaucoup plus de réalisme pour espérer tenir le coup à Lomé. «La Gambie et le Bénin ont marqué contre nous suite à des demi-occasions. Il faut être réalistes et plus tueurs», a-t-il confié en commentant que «l'équipe du Togo va nous mettre au défi physique à l'instar de toutes les équipes que nous avons rencontrées à l'extérieur». Le plus important pour Belmadi est d'aller à Lomé avec «un esprit conquérant» car les joueurs ont «une revanche à prendre». Invité à expliquer les fréquents changements opérés au sein du Groupe Algérie, Belmadi dira que la rançon d'une sélection où la forme du moment et les besoins de la sélection dictent certains choix. «Je préférerai travailler dans la stabilité de l'effectif. En principe c'est 80 à 85% du groupe qui ne change pas et 15% en fonction des performances en club. J'ai hérité d'un groupe, j'ai donné du crédit à des joueurs jusqu'à un certain moment», avoue-t-il en souhaitant qu'avec le temps, l'équipe retrouve des automatismes. «J'ai envie de pratiquer un jeu vers l'avant, ça reste toujours ma philosophie parce qu'on a les joueurs pour ça, pas juste parce que j'ai envie de ça mais ça prendra encore du temps». Il rappellera que les matchs en Afrique sont de véritables combats où le volet physique est déterminant. «J'ai joué en Afrique à mon époque mais je dois dire que j'apprends toujours. J'ai remarqué par exemple que le combat physique, c'est l'une des raisons principales de nos défaites en Afrique», estime-t-il avant de conclure : «Avec les joueurs, on a visualisé les matchs et on a mis le doigt sur un mal qu'on doit corriger.» M. B.