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LETTRE DE PROVINCE
Quatre semaines en ballon Par Boubakeur Hamidechi [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 12 - 06 - 2010

M�me si pour la plupart d�entre elles, les cruelles d�sillusions seront au rendez- vous, aucune ne voudra se priver du r�ve insens� de conqu�rir une parcelle de la gloire des stades. Heureuses �lues d�un marathon �puisant pour s�y qualifier, les 32 nations en question vont vivre en �apn�e� les prochains jours, voire les prochaines semaines.
Gr�ce � 64 duels, totalisant au moins 5 760 longues minutes de rudes batailles, le football n�est plus un jeu mais une terrible peine dont l�on ne sort jamais indemne de la critique ou de l��loge. En effet, avec ses quelque deux milliards de t�moins �t�l�phages�, le meeting plan�taire du ballon n�a pas encore son �quivalent � l��chelle de l�humain. Sans pareil, en terme de conditionnement, il s�est impos� � la fois par les codes de son jeu et par son jargon devenu, � travers la globalisation m�diatique, une langue universelle. Depuis ce vendredi 11 juin et durant quatre semaines, une bonne partie du monde ne d�clinera que son idiome. Que l�on se pr�lasse dans les palaces parisiens et romains o�, � l�inverse, que l�on s�encanaille dans les boui-bouis de Lagos et Durban, les commentaires seront identiques. Heureuse communion � laquelle la cuv�e 2010 convie enfin les bistrots d�Alger, de Constantine et toutes les sombres tavernes du pays profond. Ainsi, lorsqu�une si douce dictature du football rythme la convivialit� des jours, il devient presque ringard � vouloir parler d�autre chose. Demeurer dans l�air du temps en �vitant l�ennuyeux qualificatif de rabat-joie consiste simplement � parler foot, dormir foot, manger et boire foot. Quand bien m�me cet ��tat de si�ge�, qui ne laisse d�ailleurs pas de place � d�autres pr�occupations, d�range certaines �mes habitu�es � vaquer � d�autres m�ditations, les provinciaux que nous sommes l�appr�cient au contraire. Ils n�y voient gu�re d�inconv�nient � ce qu�il nous r�gente le plus longtemps possible. C�est-�-dire tant que nos petits �Verts� demeurent dans la course. C�est que le football pratiqu� � ce niveau et amplifi� � un tel degr� est tout � la fois jubilatoire et blessant pour l�orgueil. Dans le succ�s, il vous grandit dans votre propre estime alors qu�il laisse de terribles cicatrices dans la d�route. Sans doute qu�il y aura cette fois-ci un �avant� et un �apr�s� Mondial. Les annonces faites d�une possible professionnalisation de la comp�tition nationale ne sont pas �trang�res � cette qualification m�me si nul n�ignore que le cru 2008/2009 de Sa�dane n�a pas m�ri dans les vignes locales. Sauf que les pouvoirs publics, convertis � cette id�e, souhaitent d�sormais r�orienter le flux d�argent, que ce sport g�n�re, vers des canaux plus transparents. A ce sujet, l�on sait depuis des lustres que le football et le fric s�accommodent parfaitement dans l�opacit�. En d�pit de toutes les p�rip�ties ayant �maill� la gestion de la rente d�Etat, les dirigeants des clubs n�ont jamais �t� inqui�t�s dans leur pratique. L�omerta d�un c�t� et le laxisme de l�Etat de l�autre ont fini par l�galiser d��tranges march�s et de curieuses tractations dans les transferts. Depuis la d�cennie 90, les proc�d�s se sont affin�s pour capter les subventions et privatiser les fonds mis � la disposition des clubs. Quoiqu�ils s�en d�fendent, les dirigeants maquillent plus souvent qu�ils ne l�avouent leurs comptabilit�s et les athl�tes de leur c�t� n�osent jamais rendre public le montant r�el de leurs revenus. En somme, le grand tabou autour duquel s��tablit ce consensus a pour finalit� le maintien d�un professionnalisme �marron � qui, non seulement a provoqu� une r�gression du niveau du jeu, mais de plus a fait dispara�tre la prospection et la formation. Le siphonage syst�matique des aides fournies par les diff�rentes institutions publiques (minist�re, APC, APW, etc.) est en grande partie � l�origine de l�absence totale d�une �lite comp�titive. Un constat qu�implicitement Sa�dane a fait d�s son arriv�e � la t�te de la s�lection nationale en d�cidant de prospecter dans le milieu des expatri�s. Ces Alg�riens de sang mais de formation �trang�re auxquels nous devons ce retour sur la sc�ne internationale ont peut-�tre contribu� � secouer les consciences d�ici qui furent sensibles aux jugements obliques concernant cette EN. Tant il est vrai que les exploits de celle-ci ne refl�tent gu�re la r�alit� de notre sport national. Que certains sp�cialistes, au-del� de nos fronti�res, aient cru pertinent d�insister sur le caract�re �factice � de notre pr�sence � ce Mondial ne devrait pas affecter notre dignit� actuelle � la seule condition de se projeter d�ores et d�j� dans l�apr�s-Afrique du Sud. Faire en sorte que l��pop�e de juin 2010 devienne une transition afin de ne pas insulter l�avenir. L�Alg�rie du foot sait mieux que tous les sp�cialistes que cette inou�e ascension en ballon est un moment de gr�ce qu�il ne faut pas g�cher � l�atterrissage. Qu�importent les r�sultats que l�on ram�ne dans l�escarcelle, l�essentiel est d�avoir compris d�sormais qu�une �lite sportive ne peut jamais �merger dans les terrains vagues et avec des pr�dateurs. Une �vidence longtemps ignor�e.

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