Fanion : Penser maintenant au Mondial Au lendemain de l'élimination de leur sélection nationale en quarts de finale de la CAN face à l'Algérie, la presse ivoirienne n'en revenait toujours pas et paraissait encore sous le choc. Une élimination inattendue pour les médias ivoiriens qui croyaient dur comme fer que leur équipe nationale allait enfin remporter cette Coupe africaine des nations qui les fuit depuis 1992 et de là, dominer le football africain. Génération de rêve ou génération maudite ? On se posait la même question du côté des médias où on n'arrivait pas à comprendre comment se peut-il qu'une équipe disposant pourtant des meilleurs joueurs sur le plan africain, évoluant de surcroît dans les plus grands clubs européens, puisse se faire malmener ainsi par une jeune et combative formation algérienne qui ne lâchait rien tellement elle en voulait. «Eléphants-Fennecs, la fin des illusions», titrait en Une le quotidien Fraternité Matin qui a signalé le manque de fond de jeu de son équipe. Comme pour critiquer l'entraineur Vahid Halilhodzic sur la façon avec laquelle les partenaires de Didier Drogba ont évolué lors de cette partie. Le Quotidien d'Etat évoque quant à lui «La marche à reculons» des Eléphants, finalistes en 2006 en Egypte, demi-finalistes en 2008 au Ghana et les voilà maintenant éliminés dès les quarts de finale en Angola. Un constat amer pour une équipe que tous les observateurs voyaient en finale avant même l'entame de la compétition. «Hélas, mille fois hélas, il était écrit quelque part que la génération Drogba ne gagnerait pas cette CAN», écrit le quotidien Supersport, décrivant «un naufrage collectif» d'une formation complètement dépassée. Ce journal spécialisé n'omettra pas de saluer la performance de l'équipe algérienne qui a su comment tenir tête à son adversaire et s'en sortir vainqueur. «L'équipe ivoirienne a été dominée dans tous les domaines : technique, tactique, physique et mental, d'où sa sortie sans gloire ni trompette.» Pour terminer, l'autre journal d'information ivoirien, L'intelligent d'Abidjan n'a pas voulu faire une fixation sur cette élimination prématurée et a préféré se tourner vers la Coupe du monde pour laquelle les coéquipiers de Salomon Kalou sont qualifiés : «Bye bye Angola, ahead to South Africa 2010» (au revoir Angola, l'Afrique du Sud 2010 à venir), peut-on lire en grand. Fanion : Penser maintenant au Mondial La CAN 2010 qui se déroule actuellement en Angola connaît depuis hier deux de ses quatre demi-finalistes. Ce sont les Black Stars du Ghana et les Fennecs d'Algérie. Les premiers ont validé de haute lutte leur ticket face à une équipe d'Angola soutenue par tout un peuple. Les Black Stars ont ainsi honoré leur statut de mondialistes. Les Fennecs d'Algérie se sont, eux, imposés face aux Eléphants de Côte d'Ivoire qui ont présenté hier un visage bien pâle. Lourds et presqu'empruntés, Drogba et ses coéquipiers étaient à côté de leurs pompes. En cause, sans doute, le long temps de repos (9 jours) qui s'est imposé à eux. Mais, nous n'allons pas pleurer sur nos malheurs. La vie est ainsi faite. Et il faut pouvoir se relever chaque fois qu'on tombe. C'est à sa capacité à rebondir que se mesure la valeur d'un homme. Il faut donc penser, maintenant, au Mondial sud-africain qui se jouera au mois de juin prochain. Plus que cinq mois donc pour corriger nos faiblesses et lacunes qui, on l'a vu, sont criantes, dans la perspective de cette importante (ô combien) échéance. En attendant, la leçon que l'on retiendra de cette élimination, c'est que le statut de favori n'est jamais une garantie de succès. Et pourtant, oui et pourtant, cette équipe n'a manqué de rien dans sa quête du Graal continental. Grâce à la constante sollicitude d'un homme que l'on imagine très très malheureux après cette cruelle déconvenue. En effet, Jacques Anouma, président de la FIF, n'aura ménagé ni son temps ni son énergie ni les moyens pour mettre les Eléphants dans les meilleures conditions. Il ne méritait sans doute pas ça. Les Ivoiriens aussi ! Mais ne dramatisons pas. Car, forcément il y a et il doit y avoir une vie après cette CAN. On l'a dit, il y a le Mondial 2010 qui doit désormais nous mobiliser. In Fanion Patriote : Les Eléphants par la petite porte Peu d'observateurs avaient imaginé pareil scénario. Voir la Côte d'Ivoire sortir de la CAN en quarts de finale. Et pourtant hier, l'Algérie a ramené les Ivoiriens sur terre en leur démontrant que le football, c'est du talent mais surtout de la détermination. Menés deux fois au score, les Fennecs se sont arrachés pour toujours revenir dans la partie. Même quand il restait une seule petite minute, ils y ont cru et Bougherra est monté en conquérant pour arracher la prolongation en égalisant à deux buts partout. Malgré un gardien blessé au dos et se traînant toujours à terre, Ziani et ses camarades n'ont jamais rien lâché. Tout le contraire d'une équipe ivoirienne qui en réalité ne méritait pas de passer ce cap. Didier Drogba, transparent comme du verre, et les pachydermes ont joué en tout et pour tout pendant quinze minutes. Période pendant laquelle ils ont inscrit le premier but. Après, la bande à Vahid est retombée dans ses travers. Un football insipide dépourvu de tout mouvement. Une attaque handicapée par un Didier Drogba dans une petite forme. Un milieu à l'arrêt et sans imagination, à l'image de Yaya et Maestro, visiblement pas dans le coup. Que dire de cette défense où le jeune Bamba aura tremblé 120 minutes entre Kolo et Guy, eux aussi pas très rassurants. Pour tout dire, les Eléphants hier ne tenaient que par les accélérations de Kalou et Gervinho et un Barry Copa qui aura bataillé dur seul. Abandonné par ses axiaux sur les balles arrêtées. Finaliste en 2006, demi-finaliste en 2008 et quart de finaliste en 2010. Inutile d'expliquer autre chose. Le bilan est là. Il faut tirer les leçons. Le Mondial se pointe à seulement cinq petits mois. In Patriote Le nouveau réveil : Les Eléphants sortent par la petite porte Considérés comme favoris, les Eléphants n'ont pas réussi à défendre ce statut. Drogba et les siens sont tombés hier en quarts de finale (2-3) face à une équipe algérienne plus réaliste et plus déterminée. Comme pour se conformer à l'adage qui dit qu'on ne change pas une équipe qui gagne, Vahid décide de remettre son onze entrant face aux Black Stars du Ghana. Sauf Eboué suspendu pour deux matches et remplacé par Guy Demel. La recette du sélectionneur des Eléphants semble bonne puisqu'à la 4' de jeu, Kalou Salomon reprend une frappe contrée de Yaya pour ouvrir le score. C'est l'explosion de joie dans un stade de Chiazi acquis à la cause des Eléphants. Les poulains de Vahid se montrent dominateurs, et tentent d'alourdir la marque. Tiéné alias Chico accélère sur son côté gauche puis décroche une frappe puissante dans l'angle fermé, sa tentative trouve le petit filet. Les Algériens réagissent, Ziani lancé sur la gauche décoche un superbe centre que Copa arrive à capter grâce à une belle détente horizontale. Les Verts algériens reviendront à la rescousse et profitent de la baisse de régime des Eléphants. Les Algériens réussiront l'égalisation par Matmour qui, d'une belle frappe trouve la cage de Copa Barry. Galvanisés par ce but, les Fennecs seront dominateurs jusqu' à la pause, mais les deux équipes iront aux vestiaires sur le score de un but partout. Les Algériens reviennent avec plus d'arguments et quand Didier Drogba et ses coéquipiers baissent la garde, Vahid fait entrer Kader à la place de Kakou. Un changement qui portera puisque l'ancien joueur de Lille donne l'avantage aux Eléphants en envoyant un missile des 18 mètres. Les Eléphants étaient alors à une minute des demi-finales. Mais comme par miracle, les Algériens réussissent l'égalisation dans les arrêts de jeu. Bougherra, le défenseur algérien, pique sa tête sur un centre d'un de ses partenaires et égalise. Les deux équipes vont aux prolongations durant lesquelles les Algériens dominateurs s'offrent un troisième but d'entrée. C'est le froid dans un stade qui avait choisi le camp des Eléphants. Les pachydermes ivoiriens sont aux abois, ils sont sans défense et aux abois, n'avait été la maladresse des attaquants algériens, le KO aurait été total. Quelques sursauts pour les Eléphants qui se verront refuser un but dans les dernières minutes. Mais enfin la cause était perdue et les Eléphants avaient abdiqué depuis la première mi-temps de l'extra time. L'aventure angolaise des Ivoiriens prend ainsi fin et le rêve d'un peuple de voir son équipe trôner au firmament du continent est brisé. Cette belle génération des Drogba, Kola et autres gardera toujours le palmarès encore vierge. Certainement pour toujours. In Le nouveau réveil