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La fin du dollar ?
Publié dans Le Soir d'Algérie le 20 - 11 - 2018

Le protectionnisme et l'unilatéralisme de Donald Trump ont suscité une série de réactions de la part de ses principaux partenaires, tenant principalement à la quête d'une dédollarisation, le rapatriement des réserves d'or et la vente de bons du Trésor américain.
Jusqu'où peut aller ce processus, provoqué par les puissances émergentes ?
De nos jours, le commerce mondial reste libellé en dollars dans une proportion de 70%, contre 20% pour l'euro, et le reste en partage entre les monnaies asiatiques, notamment le yuan chinois. L'avènement de ce dernier accompagne l'avènement de la Chine comme grande puissance commerciale : en 2017, la part de la Chine dans le commerce russe international a atteint 15%, cette proportion devait passer à 17% l'année suivante, parallèlement à une contraction du rôle du dollar dans les règlements.
L'avenir immédiat semble porteur de mutations majeures. La Banque mondiale évoque le processus de dédollarisation, couplé avec les rapatriements des réserves d'or par les pays émergents, et s'attend à un changement significatif du système financier international d'ici dix ans. Selon ses prévisions, le dollar cessera de jouer un rôle central dans le système financier mondial. Il sera remplacé par un système à trois monnaies: l'euro, le dollar et une devise asiatique, très probablement le yuan.
La dette des Etats-Unis a déjà dépassé 20 000 milliards de dollars et ne cesse de grandir, alors que la planche à billets continue de fonctionner. Comme l'a indiqué l'investisseur Jim Rogers pendant le Forum économique international de Saint-Pétersbourg, c'est la raison pour laquelle la devise américaine devient de moins en moins attractive sur le marché. D'après lui, le dollar perdra le statut de monnaie de réserve mondiale d'ici 2030.
Dédollarisation, d'abord. L'année 2018 aura été une étape marquante et réussie dans ce processus.
Première cible : le pétrole. En mars dernier, la Chine avait ouvert le commerce des contrats à terme pétroliers en yuans. «En 1993, Pékin avait déjà tenté de lancer un tel instrument, mais en vain», rappelle le site Sputnik.(*)
Seconde cible en vue : les fournitures physiques de pétrole que la Chine compte régler avec sa monnaie nationale.
«Pour l'instant, le dollar est utilisé dans le commerce des matières premières en tant que devise du contrat, mais le yuan pourrait l'écarter de l'un des marchés pétroliers qui affiche la plus forte croissance dans le monde. Selon les estimations des économistes, c'est l'affaire de 10-15 ans», relève encore la même source.
L'Inde achète également du pétrole iranien en euros, pour satisfaire des besoins sans cesse croissants en hydrocarbures portés par une forte croissance (une hausse de 7% du PIB était attendue en 2018). L'Iran est son troisième plus grand fournisseur. Elle envisage de contourner les sanctions américaines en réglant ses achats pétroliers en roupies via la banque publique UCO Bank.
La Turquie menace également de renoncer au dollar, après une forte dévaluation de sa monnaie. Elle commerce déjà avec l'Iran en monnaie nationale.
Rapatriements des réserves d'or, aussi. Les Etats-Unis possèdent la plus grande quantité d'or : 8 000 tonnes. L'Allemagne détient 3 000 tonnes, l'Italie et la France 2 500 tonnes chacune. La Russie est montée à la 5e place en dépassant pour la première fois la Chine: la Banque centrale détient 1 860 tonnes d'or d'une valeur marchande avoisinant les 80 milliards de dollars.
«Je suis convaincu que le redémarrage mondial se produira quand les gouvernements du monde auront besoin de se débarrasser de leurs dettes et attacheront tout au prix de l'or. C'est pourquoi les pays comme la Russie et la Chine accumulent de l'or — ils savent ce qui pourrait se produire dans quelques années», déclare Keith Neumeyer, président du conseil d'administration de First Mining Gold.
D'autres pays font la même chose. L'Allemagne a terminé le programme de retrait de sa réserve d'or des USA et a rapatrié 300 tonnes de lingots. Les Pays-Bas ont fait revenir près de 100 tonnes d'or.
Le reflux d'or de la Fed, qui a commencé en 2014, se poursuit continuellement.
Vente de bons du Trésor américain, enfin. Cette année, la Turquie a emboîté le pas à la Russie en revendant ses bons du Trésor américain. Suite à la chute de la devise turque, Ankara a vendu près de 4 milliards de dollars d'obligations d'Etat américaines.
Aujourd'hui, toute l'attention est focalisée sur la Chine. En avril-mai de cette année, Moscou a vendu 85% de son portefeuille de bons du Trésor américain: l'institution russe a réduit ses investissements, qui s'élevaient à plus de 100 milliards au début de l'année, à 15 milliards de dollars. Tous les regards sont portés sur Pékin qui possède une masse de bons du Trésor américain de 1 200 milliards de dollars. La Chine, premier créancier des USA (1 180 milliards de dollars), n'a réduit son paquet que de 4,4 milliards de dollars, mais il n'est pas exclu qu'elle continue de se débarrasser de ses obligations américaines. Pékin possède près de 20% de la dette américaine détenue par des acteurs étrangers.
Il ne faut cependant s'attendre à aucune action forte de la part de Pékin, une baisse du taux de change du dollar nuirait à ses exportations.
A. B.

(*) Sputnik, 13 juin 2018,
https://fr.sputniknews.com/economie/201806131036784150-dollar-banque-mondiale/


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