Des dizaines de migrants qui refusaient depuis le 10 novembre de quitter un cargo les ayant secourus au large des côtes libyennes ont été forcés mardi de débarquer dans le port de Misrata (ouest). Dans un communiqué, la coordinatrice humanitaire de l'ONU pour la Libye, Maria Ribeiro, a regretté «la tournure des évènements à Misrata, où 79 réfugiés et migrants restés à bord d'un cargo ont été forcés de débarquer». Certains migrants «auraient été blessés lors du débarquement forcé et transférés vers un hôpital public», a-t-elle ajouté. Les autres ont été conduits à un centre de rétention de la ville, d'après une source de sécurité locale. «Il est regrettable que les efforts de médiation entrepris n'aient pas abouti à un règlement pacifique», a déploré Mme Ribeiro, en référence à la mobilisation de plusieurs organisations comme le Haut-commissariat de l'ONU aux réfugiés. Plus de 90 migrants, dont des enfants et des nourrissons, ont été secourus le 8 novembre par un navire marchand battant pavillon panaméen, le Nivin. Depuis leur arrivée à Misrata le 10 novembre, ils ont refusé de quitter le bateau, à l'exception de 14 personnes, dont un bébé de quatre mois, qui ont accepté de débarquer jeudi. Selon le HCR, les migrants à bord du Nivin sont originaires d'Ethiopie, d'Erythrée, du Soudan du Sud, du Pakistan, du Bangladesh et de Somalie.