Comme il fallait s'y attendre, les présidents des clubs de l'élite de volley-ball, messieurs et dames, maintiennent leur décision de boycotter le démarrage des championnats tant que leurs revendications ne sont pas satisfaites par le ministère de la Jeunesse et des Sports. Une décision entérinée au cours de leur réunion, tenue jeudi à Béjaïa à l'issue de laquelle les présidents présents ont réitéré leur décision d'aller jusqu'au bout de leur action. «Nous avons décidé de maintenir le boycott jusqu'à la tenue d'une réunion avec le ministre de la Jeunesse et des Sports afin de trouver une solution aux problèmes financiers dont souffrent nos clubs», a déclaré Djamel Khrisset, président du NR Bordj Bou-Arréridj à l'issue de ce conclave qui a réuni 22 présidents (9 des clubs féminins sur les 10 et 13 présidents des clubs, hommes, sur 14). Lors de la dernière réunion entre l'Amicale des présidents des clubs et le représentant du MJS, aucun compromis n'a été trouvé. «Pour le moment, nous n'avons reçu aucune solution concrète du MJS, et c'est la raison pour laquelle nous maintenons notre décision de non-démarrage du championnat», avait déclaré Farès Kabla, président du NC Béjaïa. Les présidents des clubs, pour rappel, exigent d'avoir une quote-part du Fonds national des sports ainsi qu'un sponsor choisi par la tutelle qui prendrait en charge les clubs; ce à quoi, le MJS a répondu que le Fonds national des sports est exclusivement dédié au football «sur décision de la présidence de la République et qu'il (MJS) n'a pas de solutions à proposer dans l'immédiat». La Fédération algérienne de volley-ball (FAVB), impuissante devant cette situation, appelle les présidents à assumer leurs responsabilités. «Les clubs nous ont envoyé des correspondances expliquant que la décision a été prise à cause d'un problème financier et que les subventions qu'ils reçoivent n'étaient pas suffisantes pour jouer pendant toute l'année. Nous avons fait de notre mieux pour les sensibiliser mais ils refusent toujours. Maintenant, que chacun assume ses responsabilités et ses actes», a indiqué Mustapha Lemouchi, président de la Fédération algérienne de volley-ball (FAVB), à l'APS après son retour du Mexique où il a pris part à un congrès de l'instance internationale. «Nous avons l'intime conviction que nos revendications sont légitimes et justes, avait déclaré lundi Djamel Khrisset. On ne peut en aucun cas démarrer le championnat dans la situation actuelle du fait que la quasi-totalité des clubs de la Superdivision sont livrés à eux-mêmes et manquent terriblement de moyens (…) Pour le moment, nous n'avons reçu aucune solution concrète du MJS, et c'est la raison pour laquelle nous maintenons notre décision de non-démarrage du championnat». Les présidents des clubs regrettent par ailleurs la position du GS Pétroliers, notamment chez les dames, qui s'est présenté jeudi à la salle de Douéra pour jouer la première journée au moment où le MB Béjaïa était absent. Ils n'ont pas hésité d'ailleurs à dénoncer le comportement du GSP qu'ils qualifient «comme club professionnel et non amateur en raison de la grande subvention qu'il reçoit de l'Etat». En d'autres termes, les présidents des clubs comptent aller jusqu'au bout de leur action «quitte à aller vers une saison à blanc». Ahmed Ammour Classement mondial L'Algérie à la 39e place La sélection algérienne de volley-ball occupe la 39e place dans le classement mondial de la Fédération internationale de volley-ball (FIVB). Au niveau africain, l'équipe algérienne est au pied du podium, devancée par le trio composé de l'Egypte (13e), la Tunisie (22e) et du Cameroun (23e). La tête du classement mondial est toujours dominée par le Brésil, suivie des Etats-Unis, de l'Italie, de la Pologne, de la Russie et du Canada.