`Le principal parti de l'opposition nigériane a déploré «le manque d'équipements et de moyens financiers» face à la recrudescence des attaques du groupe terroriste Boko Haram, ayant récemment tué au moins 44 soldats dans le Nord-Est du pays, ont rapporté vendredi des médias. Le candidat du Parti populaire démocratique (PDP) à la présidentielle de février 2019, Atiku Abubakar, qui affrontera le Président Muhammadu Buhari au prochain scrutin présidentiel, a envoyé un message de condoléances aux familles des victimes et déploré jeudi, dans un communiqué repris par les médias, «le manque de moyens mis en œuvre dans l'armée». «L'augmentation des attaques terroristes et criminelles contre nos troupes (...) est un signe clair que notre armée n'a pas assez de moyens financiers et n'est pas assez équipée», a écrit Abubakar, originaire de l'Etat d'Adamawa (nord-est), une région touchée par le conflit. De son côté, le président du Sénat a annoncé jeudi qu'une délégation de sénateurs se rendrait rapidement dans l'Etat du Borno (nord-est) pour enquêter sur «l'efficacité» des forces sécuritaires. «Il est temps d'avouer que Boko Haram n'est pas techniquement vaincu», a lancé l'ancien gouverneur et autre leader important du PDP, Peter Ayodele Fayose. Muhammadu Buhari qui avait fait campagne à la présidentielle de 2015 promettant d'éradiquer le groupe terroriste, avait assuré quelques mois après son arrivée au pouvoir qu'il était «techniquement vaincu». Samedi dernier, des dizaines d'autres militaires ont également été tués, lors de l'attaque de leur base dans le village de Metele, à la frontière avec le Niger, mais le chiffre exact n'a pas pu être confirmé dans l'immédiat. Plus de 27 000 personnes ont perdu la vie depuis le début des violences terroristes en 2009 et 1,8 million de personnes ne peuvent toujours pas regagner leurs foyers.