Le président de la FAF, Kheïreddine Zetchi, a convié les présidents des clubs des deux Ligues professionnelles à une rencontre-bilan, le 5 décembre prochain au CTN de Sidi Moussa. Une réunion à laquelle le président de la LFP, Abdelkrim Medaouar, a été associé. C'est le branle-bas de combat au sein des écuries de la Ligue 1 Mobilis qui bouclera officiellement la phase «aller» ce jeudi avec le déroulement du match de mise à jour entre l'USMA et l'ESS. Un rendez-vous comptant pour la 11e journée étalée sur trois jours (19, 20 et 23 octobre) pour permettre aux deux équipes d'honorer leurs engagements sur le plan arabe et continental. La Ligue 2 Mobilis devrait, quant à elle, livrer son dernier «combat» de la première moitié de la saison le vendredi 30 novembre. Par la suite, des équipes (16 de la L1 et 9 de la L2) seront concernées par les trente-deuxièmes de finale (mardi 18 et mercredi 19 décembre) et les seizièmes (mardi 25 et mercredi 26 décembre) de la Coupe d'Algérie au moment où le MCA, l'ESS et l'USMA joueront leur match «retour» en Coupe arabe respectivement contre Al-Nasr Saoudi (28 novembre), le Ahly Djeddah (4 décembre) et El-Merreikh (Soudan) le 10 décembre. Un calendrier qui ne laisse que très peu de temps aux clubs encore en lice en Coupe arabe pour le repos hivernal suivi d'une préparation adéquate pour la seconde phase du championnat programmée pour le week-end du vendredi 28 et samedi 29 décembre. Des équipes, le MCA, l'ESS et l'USMA qui font partie des principaux animateurs du mercato hivernal qui débutera officiellement le dimanche 16 décembre pour se terminer le 15 janvier de l'année prochaine. Une deuxième période d'enregistrement qui va faire l'objet de tractations lors de la rencontre FAF-LFP-clubs des Ligues 1 et 2. En effet, dans ses résolutions avant le lancement du présent exercice, la Fédération algérienne de football avec l'assentiment de la LFP avait souligné que les clubs de Ligue 1 auront droit à 27 licences dont deux aux footballeurs étrangers alors que ceux de la Ligue 2 bénéficieront de 25 licences toutes accordées aux nationaux (et/ou binationaux). Si le nombre de licences ne fait plus débat, celui consacré aux joueurs étrangers a fait l'objet de marchandage de la part de certains clubs lors des dernières rencontres avec les instances du football national, la LFP en particulier. La FAF renforce l'arsenal juridique Des clubs, particulièrement ceux engagés en compétition internationale, ont réclamé le droit à une troisième licence. Le premier responsable de la ligue a fait la promesse de transmettre cette doléance aux membres du BF/FAF en vue d'accorder cette dérogation à nos représentants en Coupes africaine et arabe. Il est peu probable que la FAF acquiesce à cette demande déjà formulée lors des précédents exercices surtout que les «postulants» (CSC, JSS, USMBA et NAHD) ne sont pas derrière cette proposition. Comme il est également peu envisageable de voir la fédération de Kheïreddine Zetchi céder à la pression de ces mêmes demandeurs qui avaient sollicité l'octroi de cinq licences au lieu de trois lors du prochain mercato hivernal. L'instance fédérale vient, d'ailleurs, de biaiser le marché des transferts en communiquant sur son site le nouveau procédé consacré au marché local. En l'occurrence le DTMS (Domestic Transfert Matching System) qui vient en appoint de l'ITMS (International Transfert Matching System) réservé aux joueurs étrangers engagés par les clubs algériens. Le système qui a été lancé en 2016 devrait gérer aussi bien les footballeurs locaux que ceux venant de l'étranger. Dans son communiqué, la FAF qui rappelle que le DTMS n'est plus payant, précise qu'il est devenu obligatoire et qu'elle veillera à son introduction «au plus tard» lors de la prochaine saison footballistique. C'est-à-dire qu'il peut être exécuté dès la prochaine période d'enregistrement (mercato d'hiver, ndlr) qui commence le 16 décembre sachant que la mission de la Fifa conduite par Bertrand Vinit, chef de projet DTMS et composée de Sandra Reuter, conseillère juridique – département intégrité et conformité et Dina Ameti, coordinatrice formation et soutien Fifa/TMS «sera à Alger les 26, 27 et 28 novembre 2018 pour dispenser une formation en coopération avec la Fédération algérienne de football (FAF) pour les clubs de Ligue 1 et Ligue 2 du championnat professionnel». Soit plus de deux semaines avant l'entrée en vigueur de la seconde période d'enregistrement. Un temps suffisant pour lancer ledit protocole qui, selon la fédération, «va améliorer la transparence sur le marché des transferts, générer des rapports sur les activités liées aux transferts et doter la fédération d'un meilleur outil de contrôle». Quand les occas' viennent à manquer Si l'arsenal juridique mis en place par la FAF est scrupuleusement respecté, il faudra s'attendre à une sensible réduction de l'activité des managers de joueurs sur le marché des transferts entre le 16 décembre et le 15 janvier 2019. En sus de l'interdit qui devra frapper certains clubs qui ont des litiges à plusieurs niveaux (CRL, Trals, Fifa), les restrictions imposées aux clubs songeant à recruter des footballeurs étrangers, notamment le chapitre lié au financement dudit transfert (chèque certifié du paiement de six mois de salaire en monnaie nationale) mais aussi aux aspects liés à l'âge (27 ans au plus) et au statut d'international requis. Peu de clubs algériens (les promus CABBA et MOB, le MCO, l'USMA, la JSK et l'ESS) ont eu recours aux joueurs étrangers depuis que cette mesure a été appliquée, alors que d'autres équipes (MCA, JSS et CSC) ont conservé la totalité ou une partie de leurs éléments d'origine étrangère. Ceci sans omettre de souligner que des clubs (USMA et MCO) ont dû se séparer de leurs recrues africaines (le Camerounais Mexes et le Malien Kodjo Dousse) alors que la compétition nationale ne faisait que commencer. Quoi de mieux pour nous renseigner sur le prochain mercato hivernal où les bonnes occasions se feront rares. Un club de Ligue 1, le MCA en l'occurrence, a déjà grillé une cartouche en s'attachant les services de l'ex-attaquant de la JSK, Mehdi Benaldjia. C'est le premier transfert d'un mercato où les entraîneurs, anciens et nouveaux, ont besoin de défenseurs axiaux, de milieux offensifs et d'attaquants de pointe. Une «denrée» rare chez nous qu'il faudrait compenser par «l'importation». Soit du continent africain, de France ou d'Europe pour les binationaux et, fait nouveau, du Grand Maghreb (si la FAF agrée la résolution de l'Unaf). En tout état de cause, vu la crise qui frappe la plupart des clubs de la Ligue 1, la piste des footballeurs étrangers se rétrécit. La foire nationale et celle éventuelle formée de joueurs de la zone UNAF feront-elles l'affaire de nos gargantuesques présidents de la Ligue professionnelle ? M. B.