Belkacem Sahli défend l'option du parti qu'il dirige, l'Alliance nationale républicaine (ANR), à savoir la continuité en estimant que celle-ci ne signifie nullement le statu quo mais, plutôt, la poursuite d'une option et d'une vision politique, celle imprimée au pays par le président de la République depuis son accession au pouvoir il y a près d'une vingtaine d'années. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Une option dont le message de Abdelaziz Bouteflika aux participants à la réunion ayant regroupé la semaine dernière le gouvernement et les walis, a davantage clarifié les contours. Un message «fort» pour Belkacem Sahli qui, s'exprimant hier, dans une conférence de presse, a estimé que le message présidentiel dont il dit «prendre acte» a cerné les «véritables» enjeux auxquels le pays fait face. Exactement ceux dont le parti fait la promotion depuis des mois dont, notamment, la «sauvegarde et la consolidation des acquis» qui constituent toute la quintessence de la «continuité» à laquelle appelle le parti de concert avec de «plus en plus de partis et d'organisations diverses de la société civile». Pour Sahli, le dernier message du président de la République a permis de «remettre de l'ordre» et de «remettre les pendules à l'heure», mettant le doigt sur ces «manœuvres qui ont échoué devant la volonté populaire». Se voulant plus explicite, le secrétaire général de l'ANR a soutenu que la continuité signifie la poursuite du modèle et pas celle des personnes, se félicitant le passage de témoin aux nouvelles générations palpable par le «rajeunissement» en cours au niveau des institutions, voire au sein des partis, allusion à peine voilée au remue-ménage opéré récemment au niveau de la Chambre basse du Parlement que le parti a pourtant dénoncé, et celui enregistré au FLN. S'en prenant, encore une fois, à l'opposition, Sahli l'a exhortée à «élever le niveau», considérant comme «fausse approche» sa «focalisation» sur la candidature ou pas du président de la République. Il dénoncera plus vigoureusement l'attitude du mouvement Mouwatana qui refuse la candidature du président de la République pour un cinquième mandat. «On peut être contre un candidat mais pas contre une candidature qui constitue, pour le secrétaire général de l'ANR , une «atteinte à un droit constitutionnel». Sur un autre plan, le bureau national du parti, réuni avant-hier, a pris la décision de la participation au renouvellement partiel des membres du Conseil de la Nation prévu le 29 décembre prochain. Une participation, la première pour l'ANR dans cette élection, qui se limitera, cependant, à deux wilayas, Tamanrasset et Boumerdès, où, a expliqué Sahli, le parti dispose de consistants collèges électoraux puisque il est arrivé troisième dans ces deux wilayas juste après le FLN et le RND lors des élections locales du 23 novembre 2017. Pour le reste des wilayas, quatorze, où le parti dispose d'élus locaux (APC, APW), l'ANR soutiendra «équitablement» le FLN et le RND, soit soutien pour le premier dans sept wilayas et appui au second dans sept autres wilayas, selon les vœux exprimés par les secrétaires de wilaya du parti, a encore expliqué Sahli. M. K.