Les Alg�rois, comme tout le reste des Alg�riens d�ici et d�ailleurs, n�ont pas eu leur f�te hier. Les Fennecs, pourtant donn�s favoris par les pronostics dans leur confrontation avec les modestes, vraiment modestes Slov�nes, n�ont pas su leur procurer la joie, les mettre en transe et leur donner mati�re � liesse populaire. Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir) - Les rues alg�roises n�ont pas connu, h�las, les fourmillements qui les distinguent si bien apr�s chaque exploit des Verts. Ce sont des mines tristes que les Alg�rois ont arbor�es au coup de sifflet de cette empoignade contre les Slov�nes. La d�ception a �t� d�autant plus grande que d�aucuns, jeunes et moins jeunes, juraient, avant match, de renvoyer les adversaires du jour refaire leurs classes. La d�sillusion a �t� grande, fort am�re. Pr�par�s pour une apr�s-midi et une nuit de liesse, les Alg�rois, d�pit�s, se sont retrouv�s � se chercher � consolation. Mais se peut de se consoler apr�s un aussi �norme ratage ! Le match �tait largement � la port�e des Verts. Au pied des immeubles, par grappes, des jeunes et des moins jeunes refaisaient le match. � la place du 1e-Mai, non loin du jet d�eau, c�est un barbu au kamis immacul� qui m�ne les d�bats d�apr�s match. Pour lui, la raison de cette d�faite est � chercher du c�t� du coaching. �Ce n�est pas en alignant un Djebbour et un Ghezzal qui ont eu tout le temps de prouver leur inefficacit� en attaque qu�on gagnerait des matchs. C�est � ne rien comprendre au coaching de Sa�dane.� Son voisin imm�diat, d�apparence plus jeune et au look plus soign�, n�est pas de cet avis. Il le reprend d�ailleurs de suite. �Non, on a domin� le match, on aurait pu scorer. C�est la bourde de Chaouchi qui nous a sci� les jambes�, dit-il avec enthousiasme. Un point de vue visiblement partag� par le reste de la bande. Le barbu, en revanche, n�en d�mord pas. Il ajoute de la gradation dans sa voix pour insister que l��chec est d� au mauvais coaching. Les palabres se poursuivent avec quelques brins d�excitation par moments. Rue Hassiba-Benbouali, aux abords d�une pizzeria affreusement d�semplie, trois adolescents devisent � voix haute, comme pour prendre � t�moin les passants. Eux taillent des croupi�res � Ghezzal, auteur d�une pi�tre prestation conclue par une expulsion apr�s la r�colte m�rit�e de deux cartons jaunes. Ghezzal, qui d�j� peinait grandement � convaincre les fans des Verts, a aggrav� son cas. Sa prestation a accapar� l�essentiel des commentaires. Partout dans Alger, on ne parlait que des maladresses de ce bal�ze. Mais aussi de ce Chaouchi capable � la fois du mieux et du pire. Les Alg�rois se sont sentis vraiment sevr�s d�un r�ve qu�ils n�ont eu de cesse de nourrir. Un r�ve difficile � reconvoquer tant le reste du parcours des Verts ne sera pas une vill�giature. Ils auront � en d�coudre d�abord avec les Anglais puis avec les Am�ricains. Mais qui sait ? En football, tout est possible.