Le Congo-Brazzaville est candidat à la CAN-2019 tandis que le dossier de la Guinée, désignée à l'origine pour 2023, «n'existe pas», a indiqué vendredi sur RFI Constant Omari, un des vice-présidents de la Confédération africaine de football (CAF). En 2014, la CAF alors présidée par le Camerounais Issa Hayatou avait attribué les trois prochaines CAN d'un coup : 2019 au Cameroun, 2021 à la Côte d'Ivoire et 2023 à la Guinée. Mais la semaine dernière, la CAF a retiré l'organisation de 2019 au Cameroun, pénalisé par des retards dans les travaux et une situation fragile sur le plan sécuritaire, au profit d'un plan B déterminé «d'ici le 31 décembre». «Le Congo-Brazzaville a écrit (...) pour organiser» l'épreuve en 2019, a exposé M. Omari, qui a ajouté : «Notre secrétaire général adjoint (de la CAF) Anthony Baffoe m'a dit qu'il allait me parler d'une deuxième candidature», sans vouloir en donner le nom. Concernant le Maroc, cité par les médias comme le grand favori pour récupérer 2019, «officiellement, il n'y a pas d'acte de candidature déposé à la CAF», a poursuivi M. Omari. Par effet domino, les CAN-2021 et 2023 ont été réattribuées par la CAF, comme l'a confirmé M. Omari : «Le président (de la CAF, Ahmad Ahmad) a signé une lettre à l'attention du chef de l'Etat camerounais pour confirmer que les Camerounais avaient la CAN-2021. Vingt-quatre heures après, nous avons reçu le retour de la Côte d'Ivoire. Le dimanche (2 décembre), la lettre a été adressée à la Côte d'Ivoire (pour 2023)». Une solution qui fait grincer des dents au Cameroun, tandis que la Côte d'Ivoire a affirmé lundi dernier : «Aucune autorité étatique ivoirienne, ni aucun dirigeant de la Fédération, n'a été contacté ou approché par la CAF». «Il y a ce qu'il se fait sur la table et des négociations qui se font en-dessous de la table», a rétorqué M. Omari. «Par certains canaux, il y avait déjà des contacts officieux avec les deux pays, la Côte d'Ivoire et le Cameroun.» Pour la Guinée, tout devient nébuleux : «Nous avons demandé au secrétariat général (de la CAF) de nous sortir le dossier de la Guinée, car dans les archives, ce dossier de fond n'existe pas». Interrogé sur ce dernier point, M. Omari a conclu : «Je ne voudrais pas me mettre à juger l'ancienne gouvernance...»