Le wali de Tipasa a effectué récemment une visite dans la daïra de Sidi-Amar, précisément dans la région de Boukourdane où se situe le fabuleux barrage hydraulique, sachant qu'à l'origine, la plaine de Sidi-Amar était à vocation vitivinicole appelée à se développer grâce à l'apport du barrage de Boukourdane. Il faut rappeler aussi que l'arrachage des vignes vinicoles dans les années 1970 n'avait pas aidé l'économie de cette région, axée essentiellement sur la cave vinicole de Sidi-Amar, aujourd'hui démantelée. En marge de cette réalité, l'inamovible barrage de Boukourdane continuera d'affirmer sa présence et sa suprématie durant plusieurs décennies en perpétuant son interconnexion avec les barrages du Ghrib et de Bouroumi pour permettre l'acheminement de 50 000 m3 d'eau vers la capitale. Rappelons que le barrage de Boukourdane, réalisé par des entreprises chinoises, a été réceptionné vers les années 1990, soit plus de 10 années après sa mise en chantier, avec des délais difficilement observés par la partie chinoise. S'il est vrai que sur le plan hydraulique, les actions engagées jusqu'à 2004 ont permis de réaliser plus de 23 forages dans la wilaya de Tipasa, de doter 50 autres forages d'équipements de secours et de pourvoir à la réalisation de 20 forages de remplacement, la mobilisation des ressources en eau, même appuyée par l'extension des stations de pompage de Sidi-Amar, de Kandouri, de Berbessa et de Koléa reste en deçà des besoins. Il est, toutefois, heureux de constater que les stations de pompage de Hadjout, de Meurad, de Gouraya, de Bakora et de Menaceur ont grandement contribué à la satisfaction des besoins des populations locales. Force est, cependant, de constater que le barrage de Boukourdane reste d'un immense apport pour l'alimentation des citoyens de la wilaya en eau potable. Tandis que l'apport du projet du barrage de Kef-Eddir et du barrage de Taourira sera déterminant dans la satisfaction totale des besoins des citoyens de Tipasa en eau potable. En marge de cette autosatisfaction, il y avait le rêve fou et insensé né de l'apport et la proximité du barrage de Boukourdane, censé contribuer au développement de cette région enclavée et qui, aujourd'hui, ne semble plus être de mise, du fait de sa redirection comme élément d'appoint hydraulique aux besoins gargantuesques en eau du Grand Alger, dont la consommation par jour avoisine plus de 500 000 mètres/cubes. Le chômage aidant, l'enclavement y a contribué grandement, l'espoir venait aussi d'une zone d'activité, porteuse d'espoir et d'emplois. Plus de 25 années se sont écoulées depuis que ce fabuleux projet avait fait miroiter des espoirs, tant pour l'activité génératrice d'emplois pour la région que pour les milliers de chômeurs de Cherchell, Tipasa et de Sidi-Amar. Quant à la situation du projet mort-né de la zone d'activité de Sidi-Amar, il faut noter que les sommes englouties sont passées par pertes et profits, au détriment du développement tant attendu. Actuellement, cette superficie dédiée à une zone d'activité est squattée par des fellahs, au vu et au su de tous. Peut-on parler aujourd'hui de développement économique, tandis qu'on élague le règlement du statut des zones d'activité, qui ont été redirigées vers les agences foncières, lesquelles agences foncières ont été carrément réorganisées ou supprimées dans certaines wilayas. M. Bouchemma Mohammed, le nouveau wali de la wilaya de Tipasa, vient d'établir un constat des lieux en matière hydraulique, notamment en matière d'alimentation en eau potable. A ce titre, la cellule de communication de la Wilaya vient de rendre public un communiqué faisant état d'un exposé sur l'extension de la station de traitement des eaux du barrage de Boukerdane pour alimenter la localité de Fadjana, touchée par le stress hydrique. Il est précisé, à ce titre, qu'un important programme hydraulique a été mis en œuvre, notamment à travers un réservoir de 500mᵌ, de 2 stations de pompage et plus de 11 km de canalisations pour pourvoir en eau potable aux besoins de 3 000 habitants et permettre aussi d'augmenter la capacité à 1 500mᵌ/jour des disponibilités actuelles. Dans ce cadre, ce communiqué précise qu'il est prévu l'extension de la plage horaire de distribution de l'AEP actuelle qui passera de 3 heures à 10 heures par jour. Toujours selon le communiqué, c'est le volet sportif qui avait retenu l'attention du wali de Tipasa dans le cadre de ce périple. En effet, le wali de Tipasa, Mohamed Bouchemma, se dit «impressionné par le niveau d'investissements consentis en matière d'infrastructures sportives dans la commune de Sidi-Amar qui dispose d'un stade communal aménagé et homologué avec trois terrains de réplique, d'une salle de sport polyvalente et d'un centre d'aviron qui accueille des compétitions continentales et internationales». «Dans un avenir proche, les jeunes en ressentiront les effets induits qui favoriseront la promotion du sport dans toute la région», a déclaré le chef de l'exécutif en marge de la visite d'inspection qu'il a effectuée dans cette région. Quant à l'aspect locatif et d'habitation, ce communiqué précise que c'est dans la commune de Nador que le chef de l'exécutif s'est enquis de l'état d'avancement d'un programme de 100 logements (LPA) dont le taux physique est de 40% et a ordonné au maître d'ouvrage d'établir un planning d'exécution pour la livraison dans les délais de ce projet retardataire lancé en 2015 et ayant fait l'objet de plusieurs arrêts. Il est noté, à ce titre, qu'en supervisant le chantier des 220 logements (LPL), le wali a mis l'accent sur l'accélération des travaux de VRD pour les 100 logements achevés depuis plus de 3 ans et a instruit le chef de daïra d'étudier les dossiers des postulants pour les distribuer. Par ailleurs, il a insisté sur les équipements d'accompagnement dans cette zone d'habitation. Toujours dans le cadre de cette visite de l'exécutif, le wali a fait une halte dans l'établissement pénitentiaire de 300 places inscrit en 2006 et toujours en cours de réalisation dans la localité Sidi-Moussa avec un taux physique de75% où il a été demandé au maître d'ouvrage (DEP) de réduire les délais d'exécution des travaux de parachèvement et de lancer tous les lots en même temps pour la livraison de cette infrastructure à fin décembre 2019. Dans la commune de Menaceur, le responsable de l'exécutif a insisté sur l'entame des travaux de VRD y compris les hors-sites concernant le programme des 750 logements (LPL) et a chargé, à ce titre, le chef de daïra de Sidi-Amar d'activer la commission en vue d'examiner les dossiers des postulants au logement. Houari Larbi