Après avoir éliminé de redoutables Ivoiriens, la JSS n'a pas été gâtée par le tirage au sort qui lui propose de croiser le fer avec le champion en titre du Maroc. La qualification sera difficile, mais avec un coach de la trempe de Neghiz, tout est possible comme il le dit si bien dans cet entretien. le Soir d'Algérie : D'abord bravo pour votre qualification face à des Ivoiriens qui pratiquent un des meilleurs footballs du continent. Nabil Neghiz : Exactement, cela n'a pas été facile. Le football ivoirien possède de bonnes académies avec des jeunes qui ont une bonne formation encadrés par d'anciens joueurs très expérimentés. Hamdoulillah, le plus dur, on l'avait fait à Béchar en nous imposant par deux buts d'écart. Mais cela va être plus dur face à l'Ittihad de Tanger, le champion du Maroc dont le football est en plein renouveau ? Oui, cela va être un petit derby entre deux formations du nord de l'Afrique. Nous allons affronter une très bonne équipe marocaine et comme vous venez de le soulignez, le football du Maroc est en plein boum. N'oublions pas que le Raja de Casablanca vient de remporter la Coupe de la CAF, ce qui démontre bien la nette progression de la balle ronde dans ce pays. Le tirage au sort n'a pas été tendre avec vous en vous opposant à un grand du Maroc dès le tour préliminaire avant les poules ? C'est le tirage au sort et on ne peut que l'accepter. D'ailleurs, je préfère tomber sur une équipe maghrébine dont on connaît bien le football. On aura des conditions idéales pour jouer et ce sera mieux que de se déplacer dans un pays africain très éloigné. Là, on va affronter nos frères marocains dans un derby attrayant. L'avantage c'est qu'après avoir affronté deux adversaires redoutables, cela ne peut que vous servir pour être plus fort en cas de qualification pour les poules ? Exactement, cela ne peut que renforcer notre ambition. Nous sommes à deux rencontres de la phase des poules et c'est un très beau challenge. Je crois que ce sera historique pour le club de la JS Saoura. Est-ce que vous pensez que tout se jouera lors de la première manche à béchar ? L'inconvénient, c'est que nous allons les recevoir en match aller et que nous disputerons le retour chez eux. C'est un désavantage, mais bon, il faut l'accepter et croire en nos chances. Si cela peut vous rassurer, il y a plusieurs années, l'USMA s'était qualifiée au Maroc face au Raja grâce à deux buts de votre ancien adjoint, Bilal Dziri ? Tant mieux, et je sais qu'en football, tout est possible. Il y a deux rencontres et on va tout faire pour s'en sortir avec la qualification. Le mercato d'hiver est ouvert. Est-ce que vous envisagez de renforcer l'équipe ? Il est certain que l'on va se renforcer mais je suis déjà satisfait de l'effectif que l'on a. Dans quels compartiments souhaitez-vous du renfort ? J'aimerais bien recruter un milieu offensif. En ce qui concerne le championnat, la JSS a terminé l'aller en étant 3e ex-aequo avec le Nahd. Satisfait ou déçu ? Plutôt déçu, parce que j'estime qu'on aurait pu faire mieux. On souhaitait terminer l'aller au minimum avec vingt-huit points. Bon, on en a récolté vingt-trois et on en a perdu quelques points à domicile et à l'extérieur. je ne veux pas trouver d'excuses, mais je dois dire que certaines erreurs d'arbitrage nous ont empêchés d'atteindre notre objectif. Votre objectif, c'est le titre ? Non, ce n'est pas le titre. On vise le podium pour pouvoir participer à une compétition internationale. Et dès le premier match de la phase retour, vous allez recevoir la JSK qui vous devance de trois points à la deuxième place ? Oui, mais pour le moment, on est concentré sur le match de champions league face aux Marocains. Pour nous, le championnat national, c'est encore loin et on aura tout le temps nécessaire pour préparer ce match face à la JSK. Propos recueillis par Hassan Boukacem