Le Bayern Munich, qui reçoit mercredi Leipzig dans le choc de la 16e journée de Bundesliga, n'a plus le droit à l'erreur avant la trêve s'il veut conserver une petite chance de rattraper Dortmund, en tête avec neuf points d'avance. «A neuf points, la porte reste entr'ouverte. A plus de neuf points, ce serait irréaliste», a lucidement noté Joshua Kimmich, le défenseur du Bayern, avant la réception du quatrième Leipzig (mercredi 20h30). En entrant sur le terrain, les Bavarois connaîtront le résultat de Dortmund, qui se déplace ce soir (20h30) en favori à Düsseldorf, 16e du classement en position de barragiste. Même si Mönchengladbach, qui accueille l'avant-dernier Nuremberg aujourd'hui (18h30), est toujours deuxième à égalité de points avec Munich, toute l'Allemagne n'a d'yeux que pour le duel à distance entre les deux cadors du championnat. Dortmund est champion d'automne, toujours invaincu cette saison en championnat, et reste sur six victoires. Le Borussia a remporté le titre à chaque fois qu'il a été champion d'automne dans le passé. Mais ses dirigeants ont clairement fixé les éléments de langage: «Le titre de champion ? Je ne veux pas en parler», dit l'entraîneur Lucien Favre. «Ça marche bien depuis le début de la saison, nous voulons continuer. Nous conservons notre philosophie, qui est de prendre les matchs un par un. Le plus important est de ne rien lâcher». Munich paye pour sa part son gros passage du début de l'automne. Samedi dernier contre Hanovre, le coach Niko Kovac a formé le onze de départ le plus jeune de la saison (26,7 ans de moyenne d'âge) avec cinq joueurs de moins de 24 ans (Kimmich, Süle, Goretzka, Gnabry, Coman). «C'était notre meilleure prestation de la saison», a-t-il jubilé après la victoire 4-0. Repartis sur de bons rails, les champions en titre n'ont perdu qu'un seul de leurs 13 derniers matchs, toutes compétitions confondues, et viennent d'enchaîner trois victoires probantes en championnat. La réception de Leipzig sera toutefois une nouvelle étape importante. Le Bayern doit encore se prouver qu'il est capable de battre une équipe de haut de tableau, ce qu'il n'a su faire ni à Dortmund en novembre (défaite 3-2) ni contre l'Ajax à Amsterdam en décembre en Ligue des champions (3-3).