Le général de corps d'armée et vice-ministre de la Défense nationale, Ahmed Gaïd Salah, a effectué, jeudi, une visite de travail en 1re Région militaire où, entre autres activités, il a assisté à l'exécution d'un exercice d'essai de drones de reconnaissance. C'est au polygone central de l'air à Hassi-Bahbah, un des hauts lieux de l'armée de l'air algérienne, que s'est rendu Ahmed Gaïd Salah pour suivre, d'abord, des exposés détaillés sur le déroulement de l'exercice et ses différentes étapes, ensuite, assister à l'exécution de la manœuvre entamée par la reconnaissance aérienne avant d'aboutir à l'exécution de tirs. Selon le communiqué du ministère de la Défense nationale, l'exécution de cet exercice démonstratif a pour objectif de «tester les capacités opérationnelles de ces drones en matière de reconnaissance aérienne». Des drones, ajoute le MDN, qui constituent désormais un des outils de la technologie de pointe s'avérant efficace sur le terrain et dans les différentes actions surtout le contrôle aérien permanent et la transmission en temps réel des données de reconnaissance. Sans vouloir s'étaler sur les détails techniques, le MDN souligne que ces drones sont construits localement par des ingénieurs, des techniciens et des cadres de l'ANP et portent respectivement les noms de Algérie 54 et Algérie 55, alors que le site internet spécialisé dans les questions de défense, Menadefense, y est allé avec beaucoup plus de détails sur cet exercice de démonstration accompli «en condition réelle» par quatre drones avec bombardement de cibles au sol mobiles et fixes, avec deux drones armés, l'un avec des obus de 120 mm non guidés et l'autre avec des missiles anti-chars AR-1. Puis au même site internet spécialisé de faire état des «impressionnantes» capacité et performances de ces drones ayant une capacité de vol non-stop de plus de 72 heures, une vitesse de croisière de 220 km/h, et dotés d'un bimoteur et d'une envergure de 20 mètres pour une longueur de 13 mètres. Si le MDN dit que ces drones sont fabriqués en Algérie, le site spécialisé apporte, quant à lui, la précision qu'ils sont le produit d'«un montage et une amélioration locale du United 40 émirati construit par Adcom System, lui-même d'une conception des Ukrainiens Kharkhiv Aggregate Design Bureau». Et puis, à Menadefense de juger que la version algérienne du drone «diffère un peu» de la version que les Emiratis ont présentée en 2013, tout en précisant que le montage et les améliorations ont été entamés en Algérie en 2016, avec le changement du train d'atterrissage, l'allégement de la structure et la modification et du système d'armes et du type d'armement. M. Azedine