Alors que l'inspection vétérinaire de Bouira nie toute contamination du cheptel ovin et caprin au niveau de la wilaya , des informations font état de l'apparition de cette maladie ravageuse du petit ruminant, dans la daïra de Sour-el-Ghozlane, et plus particulièrement, dans la commune de Dirah au village Djaâfra, à 60 km au sud de Bouira. Là, et toujours selon nos informations, les premiers symptômes de cette maladie, à savoir une dégradation subite de l'état de santé de l'animal en ayant l'air boiteux à cause du gonflement au niveau de son pied fourchu, ont été constatés chez un éleveur. Or, du côté des services vétérinaires de la wilaya, l'inspectrice de wilaya, Mme Nora Oulebsir que nous avons contactée avant-hier lundi, nie toute présence de cette maladie au niveau de la wilaya, mais rappelle que, «du moment que des cas de peste caprine ont été signalés dans la région de Sidi-Aïssa, dans la wilaya de M'sila, toutes les communes limitrophes à la daïra de Sidi Aïssa, sont menacées par la contamination de leur cheptel par cette maladie». Aussi et pour éviter toute contamination et épargner aux petits animaux d'élevage, cette maladie dont le vaccin n'est pas disponible pour le moment, selon notre interlocutrice, «le seul moyen de protéger le cheptel de la wilaya reste la fermeture des marchés aux bestiaux et l'interdiction de toute entrée ou sortie des petits animaux, ovins et caprins, dans la wilaya». «Et présentement, le wali et en application de la directive du ministère de l'Agriculture, du développement rural et de la pêche, appelant les walis à fermer les marchés aux bestiaux et interdire toute circulation du cheptel, a signé un arrêté dans ce sens, le dimanche dernier, et ce, par mesure préventive», dira-t-elle. Cela étant, en pareilles situations, les éleveurs doivent être conscients pour observer certaines règles d'hygiène au niveau de leurs bâtiments d'élevage, mais aussi, éviter toute tentation d'achat de nouveaux animaux depuis les autres marchés ou directement depuis les étables des éleveurs, quel que soit le prix proposé car, selon Mme Oulebsir «en pareils moments, les éleveurs affolés essaient de liquider leurs bêtes à n'importe quel prix et malheureusement, dans ces situations, beaucoup d'éleveurs sont tentés par les bas prix» . Et là encore, notre interlocutrice rappelle que les éleveurs doivent savoir qu'«une fois cette maladie déclenchée, aucun remède n'est possible et le résultat est irrémédiablement l'anéantissement de tout le cheptel existant dans le périmètre où la maladie est déclarée». «Pour le moment, Dieu merci, ce n'est pas le cas pour nous au niveau de la wilaya de Bouira, mais, les éleveurs doivent être très vigilants», dira enfin Mme Nora Oulebsir qui rappelle que le vaccin ne sera disponible que prochainement et que dans l'immédiat, seule la vigilance pourra éviter aux éleveurs une catastrophe. Pour rappel, au niveau de la wilaya de Bouira, le cheptel ovin est évalué à quelque 250 000 têtes alors que le cheptel caprin, celui qui est très ciblé par cette maladie appelée d'ailleurs, peste caprine, pour son caractère ravageur sur l'espèce en particulier, est évalué à quelque 15 000 têtes. Y. Y.