Le collectif des syndicats autonomes déterre la hache de guerre et annonce une grève nationale d'une journée pour le 21 janvier prochain. Des sit-in seront également organisés au niveau des Directions de wilaya le 22 janvier. Les six syndicats autonomes se réuniront le 25 janvier prochain pour décider de la suite à donner à leur action. Leurs mouvements futurs, disent-ils, seront déterminés par la réaction de la ministre de l'Education. Salima Akkouche – Alger (Le Soir) – Le collectif des syndicats autonomes a mis ses menaces à exécution. Au bout de plusieurs heures de débat, hier, les syndicats ont fini par trancher en fin d'après-midi pour une journée de grève le 21 janvier prochain et des sit-in au niveau des Directions de wilaya le lendemain. Les six syndicats, (Satef, CLA, Snapest, Cnapeste, Unpef et le SNTE), ont décidé de se réunir une nouvelle fois le 25 janvier prochain pour décider de la suite à donner à leur mouvement. «Nous avons décidé d'une journée de grève, comme premier avertissement, et nous allons nous réunir le 25 janvier pour décider des nouvelles actions, si d'ici là nous voyons qu'il n'y a aucune réaction de la part de la ministre de l'Education», a déclaré Boualem Amoura, président du Satef. La ministre de l'Education, qui qualifie sa relation de sereine avec les partenaires sociaux, a indiqué qu'elle a déjà convié l'Unpef au dialogue, pour jeudi dernier. Le syndicat, a-t-elle souligné, avait demandé un report au 9 ou au 10 janvier. Nouria Benghabrit dit n'avoir jamais fermé les portes du dialogue. C'est d'ailleurs, affirmait-elle, la seule voie qui permettrait de régler les problèmes et d'avancer. La première responsable du secteur veut à tout prix préserver la stabilité du secteur, acquise suite à la signature de la charte d'éthique. Les syndicats, eux, dénoncent un dialogue sans résultats. D'ailleurs, ils exigent un dialogue «sérieux» avec la tutelle pour ne pas radicaliser leur mouvement de protestation. Les syndicats revendiquent également l'ouverture de leur statut particulier et le dossier des œuvres sociales, demandent en outre des solutions pour préserver le pouvoir d'achat des travailleurs du secteur et le respect des libertés syndicales. Les syndicats, qui vont déposer leur préavis de grève à partir d'aujourd'hui, lancent la balle du côté de la ministre de l'Education pour les convaincre de ne pas perturber le deuxième trimestre. S. A.