L'intronisation d'Alain Portes à la barre technique des Verts a du plomb dans les ailes. Non seulement, la FAHB doit discuter les aspects contractuels avec l'ex-sélectionneur de la Tunisie (2009-2013) mais aura à trouver une parade pour s'offrir un coach sous contrat avec un club, les Qataris d'Al-Duhaïl en l'occurrence, depuis le début de cette année. Une situation qui semble quelque peu «gênante» aussi bien pour l'entraîneur français que pour la partie algérienne qui semble «pressée» de recruter un technicien à plein temps pour la sélection en perspective de la CAN-2020 en Tunisie. Il s'avère en fait que la FAHB dont le boss Habi Labane est actuellement en France, soit engagée sur deux pistes, celle déclarée publiquement par son président Habib Labane ainsi qu'une seconde, plus intéressante, qui mène vers l'autre Français, Thierry Anti (59 ans). C'est l'actuel entraîneur du HBC Nantes (StarLigue, France). Fort de ses trente années de carrière comme entraîneur (à 29 ans, il avait dirigé l'équipe premier de l'US Créteil), l'ancien coach de Paris Handball est toutefois sous contrat avec le club nantais jusqu'en 2020. Selon des informations proches de la FAHB, l'entraîneur français, qui a eu aussi à travailler aux côtés de…Saed Hasanafendic quand il a pris en main l'US Créteil avec un bout un doublé (coupe-championnat) et surtout une finale européenne lors de la saison 1988-1989, serait intéressé par une carrière de sélectionneur qu'il n'a pu avoir avec la sélection de France. Sauf que, contrairement à Portes, son objectif sera différent de celui de la Fédération algérienne. Si cette dernière veut pallier au plus pressé pour s'offrir un coach étranger de calibre qui aura la mission de mener l'EN aux JO de Tokyo, lui ambitionne un travail de plus longue haleine. Dans un entretien accordé au journal français Le Télégramme, celui qui a refusé de prendre en main la Tunisie puis le Qatar s'interrogeait sur son avenir au terme de son contrat avec Nantes. «Qu'est-ce que je vais faire entre 2020 et 2024 qui me mettra dans les meilleures dispositions, afin de prendre part à ces Jeux, chez moi, à Paris ?», déclarait-il en septembre dernier. Probablement une aventure à la tête des Verts qui pourrait bien s'identifier à cet entraîneur directif et autoritaire et à la réputation sulfureuse (un jour, face au PSG, il avait baissé son pantalon jusqu'aux chevilles pour dénoncer l'injustice. Un épisode qu'il assume et revendique). «J'ai toujours été un rebelle avec une grande gueule. Je déteste l'injustice, et ce jour-là, tout le monde a courbé l'échine devant le PSG, les instances notamment. Ça m'a mis en rogne. J'avais réfléchi à faire quelque chose pour le montrer, et c'est venu comme ça. On a dit beaucoup de bêtises sur ce geste, que c'était envers l'arbitrage. Mais c'est totalement faux, et si c'était à refaire, je le referai», s'expliquera-t-il durant la même interview. Alors Portes ou Anti ? Réponse probable à la fin de ce mois. M. B.