En visite de travail et d'inspection dans la wilaya de Bouira, le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, s'est attardé au niveau du centre emplisseur de Sidi-Khaled, situé dans la commune d'Oued-el-Berdi à 10 kilomètres au sud de Bouira, pour s'enquérir des conditions de travail au niveau de ce centre, surtout en cette période de froid et de neige où la pression sur le gaz butane se fait sentir. Et justement, sur place, le ministre s'est montré satisfait de la cadence dans ce centre qui produit en temps normal 7 000 bouteilles par jour, mais qui double cette quantité en hiver comme c'est le cas actuellement avec deux équipes. Aussi, le centre dispose d'une capacité de stockage de 8 000 bouteilles de 13 kilos et produit quotidiennement 15 000 bouteilles pour satisfaire la demande très forte de ces derniers jours. Outre le gaz butane, le ministre a évoqué sur place la nécessité de doter toutes les stations d'essence appartenant à Naftal de GPL afin d'encourager les automobilistes à opter pour cette source d'énergie à la place de l'essence ou du gasoil qui «coûtent trop cher à l'Etat», dira le ministre qui a invité les responsables de Naftal à former des jeunes dans les techniques de conversion des véhicules essence vers le GPL et leur permettre l'ouverture des locaux pour travailler en partenariat avec Naftal. M. Guitouni rappellera que jusqu'à présent, ils sont quelque 400 000 véhicules essence qui ont été convertis vers le GPL et l'Etat compte atteindre le million de véhicules à fin 2021. Un objectif qui ne pourrait se faire que si l'entreprise Naftal encourageait les jeunes en les formant et en les aidant à ouvrir des ateliers de conversion pour leur propre compte, en rappelant le soutien de l'Etat avec 50% du prix du kit et le non-payement de la vignette automobile. Par ailleurs et concernant les capacités de l'Algérie en terme d'énergie tant pour le gaz naturel que pour l'électricité, le ministre rappellera les chiffres, à savoir que l'Etat algérien possède actuellement une production nationale de 19 000 mégawatts et que les besoins nationaux sont de l'ordre de 10 000 mégawatts. «D'où la réflexion sur les mécanismes d'aller vers l'exportation de ce surplus en entrant dans la bourse», dira le ministre qui parlera également de l'énergie solaire en rappelant que l'Algérie possède une capacité de production de quelque 22 000 mégawatts dans le solaire mais pour le moment, seuls 400 mégawatts sont produits par la Sonelgaz et sont opérationnels au niveau des Hauts-plateaux et que 200 autres mégawatts sont en cours de réalisation avec 50 mégawatts par la Sonelgaz et un projet de 150 mégawatts confié à la CRE (Commission de régulation de l'énergie). Outre l'électricité, le ministre parlera également des ressources souterraines et les réserves existantes dans le pays selon l'AIE, l'agence internationale de l'énergie, avec quelque 24 000 milliards de m3 de gaz de schiste, 10 000 milliards m3 de gaz non-conventionnel et, enfin, 6 000 milliards de barils de pétrole. «Des réserves importantes que la Sonatrach ne pourra pas explorer seule et se voit obligée de faire appel aux partenaires étrangers», dira M. Guitouni qui ajoute «mais ceci ne doit pas nous laisser les bras croisés mais plutôt nous inciter à aller vers une diversification de notre économie». Enfin et sur la question des prix flottants du pétrole, le ministre de l'Energie dira que «les prix du pétrole devront connaître une certaine stabilité durant l'année en cours pour se situer entre 65 et 70 $ le baril». Ceci non sans rappeler le rôle prépondérant de l'Opep dans la fixation du prix du pétrole et son souhait de voir cette organisation se renforcer avec l'adhésion d'autres pays producteurs de pétrole. Y. Y.