Un mois après les graves incidents qui avaient émaillé le match Inter Milan-Naples, le Napoli revient à San Siro lors de la 21e journée de Serie A pour y affronter, ce soir (20h30), l'AC Milan, le club où Carlo Ancelotti a connu ses plus grands succès. C'est la première fois qu'Ancelotti se retrouvera en tant qu'adversaire du Milan dans ce stade où il a triomphé sous les couleurs rouge et noir en tant que joueur (deux Ligues des champions) et entraîneur (deux Ligues des champions). Parti en 2009, Ancelotti est déjà revenu à San Siro, mais seulement pour y affronter l'Inter, comme le 26 décembre dernier, quand des affrontements entre hooligans avaient entraîné la mort d'un supporter de l'Inter. Les mesures de sécurité ont été renforcées pour le match d'aujourd'hui, auquel les supporters de Naples ont cependant été autorisés à assister. Le match marque aussi le retour en Serie A de Kalidou Koulibaly après deux matchs de suspension pour son expulsion justement face à l'Inter, lors d'un match où il avait été la cible d'insultes racistes. «D'une certaine façon, cela me fait plaisir d'être devenu le symbole de la lutte contre le racisme. Mais d'une autre façon, pas du tout. C'est pénible de devoir à nouveau affronter ça. Le foot est un sport populaire, à nous de faire un pas de plus contre les discriminations et le racisme», a déclaré le Franco-Sénégalais jeudi dans une interview sur le site officiel de son club. Le match de samedi aura enfin un fort enjeu sportif, surtout pour les Milanais, qui occupent actuellement la 4e place qualificative pour la Ligue des champions, mais qui savent qu'une meute de prétendants est prête à les dépasser en cas de faux-pas, de l'AS Rome (5e à une longueur) à l'Atalanta (7e à trois points). La Roma et l'Atalanta s'affrontent d'ailleurs dimanche à Bergame. Il pourrait aussi marquer les débuts milanais de l'avant-centre polonais Krzysztof Piatek, arrivé du Genoa pendant que Gonzalo Higuain partait à Chelsea. Naples (2e) de son côté a de la marge pour la qualification en C1, mais cherche toujours à rester au contact de la Juventus Turin, en cas d'improbable effondrement du leader, qui sera dimanche à Rome pour y affronter la Lazio (6e). «On a parfois réussi à les battre lors des dernières saisons. Si on donne 110% et qu'on a un peu de chance, c'est faisable», a assuré Ciro Immobile, l'avant-centre de la Lazio. Troisième, l'Inter Milan sera pour sa part en déplacement dimanche sur la pelouse du Torino (11e).
Naples Allan reste Le milieu de terrain brésilien de Naples Allan, convoité par le Paris SG, va rester au Napoli cet hiver, a assuré hier son entraîneur Carlo Ancelotti en conférence de presse. «Heureusement, il reste (...). C'est un joueur important pour nous», a déclaré Ancelotti. «De notre côté, il n'y avait pas de nécessité à vendre Allan. Il y avait cette volonté du côté du PSG. Le club a répondu au joueur qui voulait savoir si les conditions étaient réunies pour qu'il parte. Mais Allan va rester, les conditions ne sont pas réunies pour une vente», a ajouté le technicien italien. Allan, 28 ans, est l'un des meilleurs milieux de terrain défensifs de Serie A. Il avait été particulièrement à son avantage lors de la double confrontation entre Naples et le PSG en Ligue des Champions à l'automne. Depuis plusieurs jours, différents médias sportifs italiens évoquaient une offre à venir du club parisien pour le joueur brésilien, certains parlant d'un montant proche ou supérieur à 100 millions d'euros. Ancelotti a aussi déclaré qu'Allan ne serait pas convoqué pour le match AC Milan-Naples d'aujourd'hui en championnat d'Italie. «Il n'est pas dans la liste. Ça a été une semaine un peu compliquée pour lui et il s'est peu entraîné. Il reste ici pour s'entraîner avant le match de mardi (toujours contre le Milan, mais en Coupe d'Italie, ndlr)», a déclaré Ancelotti.