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Le «Doyen centenaire» à l'agonie Coupe arabe des clubs champions (quarts de finale, aller) : au lendemain du résultat nul du MC Alger face à Al-Merreikh
Accroché par Al-Merreikh du Soudan en quarts de finale de la coupe arabe, le MC Alger se «prépare» à abandonner son dernier challenge de l'exercice 2018-2019. Une saison qui ne cesse d'apporter son lot de déceptions et de désillusions. Que se passe-t-il réellement dans la maison du Doyen ? Affaibli en championnat, écarté de la Coupe nationale, le club de la capitale agonise sans que personne ne sache les raisons de sa descente aux enfers. S'il est vrai que le problème est d'ordre technique puisque ni les joueurs ni l'entraîneur n'ont réussi à trouver des solutions à leur tourmente, il est des attitudes qui intriguent au sein de la famille du Mouloudia. Psychologiquement, le groupe d'Adel Amrouche est un troupeau qui erre dans les champs sans savoir où brouter. Physiquement handicapés, la totalité de l'effectif étant victime de blessures rendant les joueurs plus ou moins inopérants, l'équipe continue de souffrir de la différence face à des adversaires dont la force physique n'en est pas meilleure. Face au NAHD, sérieusement lessivés par les efforts fournis sur un terrain lourd du stade du 5-Juillet face aux libyens du Ahli Benghazi, puis devant les soudanais d'Al-Merrikh, les camarades de Hachoud ont passé une soirée de cauchemar. Non seulement dominés dans les duels, ils se sont fait bouffer par la grinta des élèves du Tunisien Yamen Elzelfani. Et si le score de parité paraît avantageux aux Soudanais, il pouvait l'être plus clairement et définitif si les attaquants des Sang et Or avaient su comment déjouer une arrière-garde mouloudéenne recomposée avant l'entame du match, suite à la défection de Demmou et son remplacement par le jeune Merouani puis par la blessure précoce de l'autre axial, Azzi, remplacé au pied levé au cœur de la défense mouloudéenne par Bendebka. Un Bendebka qui a eu tout de même le bonheur d'offrir une occasion d'ouvrir le score au MCA mais que Bourdim, certainement la recrue estivale qui n'a pu justifier l'investissement encore moins la confiance de ses dirigeants et de ses entraîneurs, a incroyablement gâché le penalty en bottant le cuir d'une manière aussi ridicule qu'insipide. Un gâchis illustré, par ailleurs, par la fragilité du «commando» mis en place par un Amrouche calculateur à volonté et dont les choix n'ont jamais convaincu personne. Pas, en tout cas, la galerie des Vert et Rouge qui entamera ses «refrains» anti-KSK au bout d'une vingtaine de minutes d'une rencontre où les mouloudéens ont réalisé le bide de l'année. Amrouche, leur coach, a beau invoquer le manque de chance et l'absence de dix (sic) titulaires (Chaâl, Hachoud, Azzi, Bendebka, Dieng, Haddouche etc. ne le sont pas aux yeux du technicien algérois) mais surtout «quelques erreurs tactiques» (il est vraiment gentil de parler de quelques erreurs pour éviter de qualifier la prestation de naufrage tactique) pour justifier un résultat qui scelle, à ne point en douter, le sort du Mouloudia d'Alger dans cette épreuve lucrative. C'est à peine à croire si Amrouche, intronisé à la mi-octobre, connaisse un troupeau dont le «régime» se développe dans des champs qui n'ont rien à voir avec l'herbe où se pratique le football. M. B.
À CHAUD Adel Amrouche (Entraîneur du MC Alger) : «Nous avons manqué de chance» «Nous avons manqué de chance face à cette expérimentée équipe soudanaise. Nous avons abordé ce match avec le forfait de dix joueurs sur blessure en plus de celle contractée ce soir par Azzi. Les joueurs ne sont pas à blâmer, ils ont donné le maximum même si pour la plupart n'ont pas évolué à leur poste de prédilection à cause des nombreuses blessures dans l'effectif. Je pense que nous avons commis des erreurs tactiques durant cette rencontre et le penalty raté a sorti les joueurs du match. Il reste une deuxième manche pour nous rattraper et renverser la vapeur. Concernant l'attitude des supporteurs, je suis habitué à ce genre de situation, je suis un entraîneur professionnel et j'espère que mon équipe réagira lors du match retour à Omdourman.» Yamen Elzelfani (Entraîneur d'Al-Merreikh) : «Le plus dur a été fait» «Nous avons accompli le plus important en arrachant le match nul sans concéder de but, mais la qualification n'est pas encore jouée. Nous avons des joueurs expérimentés qui connaissent bien le style de jeu des équipes algériennes et c'est ce qui a fait la différence aujourd'hui. Plein de paramètres vont changer lors du match à Omdourman, où nous aurons l'appui de nos supporteurs et le retour de plusieurs cadres de l'équipe absents pour blessures.»