Lancé en février 1969, le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) célèbre cette année son cinquantenaire. L'Algérie sera représentée par le long-métrage Jusqu'à la fin des temps de Yasmine Chouikh. Le jury présidé par l'Algérien Ahmed Bedjaoui devra désigner, parmi les 20 longs-métrages venant de 16 pays, celui qui succédera au palmarès à Félicité du sénégalais Alain Gomis, primé en 2017. La cérémonie d'ouverture du Fespaco est prévue ce samedi 23 février au stade municipal de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Pour sa 26e édition, le festival présente plus de 160 films du continent africain mais aussi de la diaspora. Le cinquantenaire célébré sous le thème «Mémoire et avenir des cinémas africains» sera également l'occasion d'honorer les plus grands cinéastes africains et de projeter tous les films lauréats depuis un demi-siècle. Le film The Mercy of the Jungle, du cinéaste Joel Karekezi, du Rwanda, pays invité d'honneur de cette édition, sera projeté en ouverture. L'Algérie sera représentée par Jusqu'à la fin des temps de Yasmine Chouikh. Le jury présidé par l'universitaire et critique de cinéma algérien Ahmed Bedjaoui devra désigner, parmi les 20 longs-métrages venant de 16 pays, lequel succédera au palmarès à Félicité d'Alain Gomis, primé en 2017. Pas moins de 450 projections sont prévues. 5 000 professionnels du cinéma et des médias, ainsi que 100 000 spectateurs sont attendus pendant les huit jours de l'édition 2019, dans cette grandiose manifestation qui symbolise la fierté de l'Afrique. Avec sa devise «Des images de l'Afrique, par l'Afrique et pour l'Afrique», le Fespaco a depuis toujours entrepris la «décolonisation» de l'image et remis la plus haute distinction du cinéma africain à des géants comme l'Algérien Brahim Tsaki, le Malien Souleymane Cissé, le Burkinabé Idrissa Ouédraogo, le Mauritanien Abderrahmane Sissako, l'Ethiopien Haïlé Guérima ou le Sénégalais Alain Gomis, l'un des rares à avoir remporté deux fois l'Etalon de Yennenga avec Tey (2013) et Félicité (2017). L'actuel directeur général du Fespaco, Ardiouma Soma, souhaite «mieux implanter encore le Fespaco et permettre aussi de repositionner le Fespaco pour les 50 prochaines années». Quelque 165 films ont été sélectionnés pour cette 26e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), dont 20 longs-métrages de fiction en compétition pour l'Etalon d'or de Yennenga, la récompense suprême. Pendant huit jours, du 23 février au 2 mars, le festival présentera aussi des courts- métrages, des documentaires, séries télé, films d'animation, ainsi que des films d'écoles africaines de cinéma, en compétition dans les différentes sections. 450 projections prévues dans neuf salles de cinéma de la capitale burkinabè, mais aussi à Bobo Dioulasso et à Ouahigouya, les deux autres principales villes du pays. Pour cette édition du cinquantenaire, le délégué général du Fespaco Adiouma Soma souhaite «revenir aux fondamentaux du festival avec des projections ambulantes dans les quartiers populaires de Ouagadougou», pour que le public «puisse suivre le maximum de films, et que les cinéastes puissent véritablement aller à la rencontre de leur public». Des rétrospectives des classiques du cinéma africain et des films lauréats de l'Etalon d'Or seront diffusés lors de ces séances itinérantes. Depuis sa fondation en 1969, le Fespaco, devenu biennal en 1979, s'est imposé comme la principale manifestation internationale pour les professionnels du 7e art africain et de sa diaspora. La cérémonie d'ouverture du festival se déroulera au Stade municipal d'une capacité de 25 000 places. En marge du Fespaco se tiendra la 19e édition du Mica, le Marché international du cinéma et de la télévision africains, une bourse de programmes audiovisuels africains et sur l'Afrique ouverte aux professionnels. Kader B.