La 24e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision (Fespaco) d'Ouagadougou (Burkina Faso) se tiendra du 28 février au 7 mars dans la capitale burkinabée. Organisée sous le thème « Cinéma africain : production et diffusion à l'ère du numérique, elle regroupera 31 pays africains. 86 productions cinématographiques, toutes catégories confondues, seront proposées au public (20 films longs métrages, 22 courts métrages, 20 films documentaires, 9 séries télévisuelles, 15 films des écoles africaines de cinéma). L'Algérie concourra avec deux longs métrages pour l'Etalon d'or de Yennenga, la plus haute distinction du festival : « Fadma N'soumer » de Belkacem Hadjadj et « J'ai 50 ans » de Djamel Azizi. Dans la catégorie courts métrages, une seule production algérienne est en lice : « Derniers recours » de Mahi Bena. Le film « 10.949 femmes », de Nassima Guessoum, représentera l'Algérie pour la compétition officielle des films documentaires. En hors compétition, le public pourra suivre, dans la section du panorama court métrage, les péripéties du film « Iminig » (L'émigré), d'Embarek Menad. Par ailleurs, pour cette grande compétition, le jury sera présidé par le réalisateur ghanéen, Kwaw Ansah, qui avait obtenu le Grand prix du Fespaco pour « Heritage Africa », (1989) dans la catégorie phare des longs métrages. C'est la comédienne martiniquaise, Firmine Richard, qui sera en charge de la catégorie court métrage. L'Egypte sera le pays invité d'honneur du Fespaco 2015. Côté nouveauté, on apprend que le plus grand festival panafricain du cinéma et de la télévision ouvre sa compétition pour l'Etalon d'or à la diaspora africaine et aux films tournés en numérique. Côté direction, Michel Ouédraogo, considéré comme un ami de l'Algérie, a été remplacé par Ardiouma Soma, devenu le nouveau délégué général du Fespaco. Ardiouma Soma était, précédemment, directeur de la cinémathèque africaine d'Ouagadougou et directeur artistique du Fespaco. Sans financement public local, le Fespaco est aidé par l'Agence internationale de la francophonie (AIF), le Pnud, l'Unesco, l'Unicef et l'Union européenne. Selon un commentaire posté dans la page officielle du festival, Ardiouma Soma déclare que « tous ces films sont le reflet d'une Afrique dynamique. Ce sont des films qui montrent l'Afrique dans son évolution et sa progression. Cette sélection montre aussi l'importance et le rôle des artistes d'une façon générale et des cinéastes en particulier. Ils ont décidé de s'impliquer dans la vie de leur nation, dans l'évolution de leurs différents pays et de se mettre au côté de leurs compatriotes pour raconter l'Afrique actuelle et témoigner à toutes les générations qui viendront demain. » La première participation de l'Algérie au Fespaco date de 1970, lors de la 2e édition du festival. Depuis, l'Algérie n'a presque jamais manqué ce rendez-vous panafricain du cinéma et de la télévision. Toutefois, un seul long métrage algérien a décroché l'Etalon d'or de Yennenga édition 1985 : « L'histoire d'une rencontre » de Brahim Tsaki.