La ville d'Oran aura à relever plusieurs défis en organisant, en 2021, la 19e édition des jeux méditerranéens (JM). Il s'agira, entre autres, de réhabiliter ces jeux, après que cette manifestation eut perdu beaucoup de sa valeur lors des précédentes années, ont estimé hier à Oran des représentants d'un cabinet international de consulting. Lors d'un «workshop», organisé au siège de la wilaya d'Oran, les représentants du cabinet «Ernst x Young» (EY) ont notamment mis en exergue cette opportunité qui se présente pour la ville d'Oran afin d'organiser des JM de haute facture sur tous les plans, surtout qu'il s'agira de la seule manifestation sportive internationale d'envergure programmée pour l'année 2021. En effet, cette 19e édition interviendra une année après les Jeux olympiques de Tokyo en 2020 et quatre ans avant ceux de Paris en 2024, ce qui devrait encourager les pays participants à se déplacer dans la capitale de l'Ouest du pays avec leurs meilleurs athlètes. De l'avis de l'un des représentants de «EY», la participation aux JM d'Oran sera bénéfique pour ces athlètes afin de préserver leur forme compétitive. Cela n'a pas été le cas par exemple pour la précédente édition des JM, organisée en 2018 à Tarragone (Espagne), et qui n'avait pas suscité un grand engouement, en raison, entre autres, de la concurrence du Mondial de football, organisé, la même année en Russie, a-t-on expliqué. Pour le cabinet «EY», sollicité par la wilaya d'Oran pour apporter sa contribution dans la réussite des JM-2021 grâce à sa riche expérience en matière de consulting, la ville est déjà en avance dans ses préparatifs pour ce rendez-vous notamment en matière d'infrastructures sportives aussi bien celles en cours de réalisation ou faisant l'objet d'opérations de rénovation. La communication et la promotion des JM s'avèrent aussi une condition sine qua non pour la réussite de cette manifestation sportive régionale. A cet effet, un travail titanesque attend les organisateurs dans ce registre, aussi bien sur le plan local ou international, insiste-t-on à ce propos. Pour les conseillers de «EY», un cabinet impliqué actuellement dans la préparation des JO-2020 et de 2024, les autorités d'Oran devront profiter justement de l'organisation des JM dans leur ville pour booster d'autres secteurs, en plus du secteur sportif. L'industrie, le tourisme et l'agriculture sont des créneaux parmi d'autres qui devront tirer des dividendes du déroulement à El-Bahia des JM, surtout par rapport à la nouvelle politique économique prônée par les pouvoirs publics du pays et portée vers la diversification des activités économiques et la promotion de l'exportation hors hydrocarbures, selon les mêmes intervenants. En présence des parties prenantes dans l'organisation des JM et relevant des différentes secteurs, le wali d'Oran, Mouloud Cherifi, a axé son intervention sur la nécessité de penser à la meilleure manière de rentabiliser ces jeux sur le plan financier. «L'Etat est en train de consacrer des sommes colossales pour l'organisation des JM. Il y a lieu de penser à la meilleure façon d'assurer un retour intéressant sur cet investissement», a-t-il indiqué. Le devenir du village olympique, une infrastructure immense en cours de réalisation, après la fin de la 19e édition des JM, constitue par exemple, selon le wali, l'un des dossiers à étudier, «dès maintenant».