Hier, ils étaient des centaines d'étudiants à observer, dans un premier temps (dès 9 heures), des rassemblements au sein même de leurs enceintes universitaires, tous en réponse à un appel lancé via les réseaux sociaux, afin de dire non au 5e mandat et également, nous confient certains d'entre eux, pour se démarquer des organisations estudiantines qui se sont déclarées en faveur de la continuité. Amel Bentolba - Oran (Le Soir) - Au départ de l'Université d'Es Senia (ex-IGMO), nous avons assisté à un déferlement d'étudiants qui venaient de tous les départements pour entamer une marche qui les a menés, des kilomètres plus loin, au centre-ville d'Oran. Tout au long de leur parcours, ils scandaient en chœur : «Sans le 5e on deviendra labass» ; «Nous ne voulons plus de cette bande de voleurs qui nous gouvernent.» Les passants ne sont pas restés impassibles face à ces jeunes étudiants. Si certains ont manifesté leur soutien en se joignant carrément à la marche, d'autres, des automobilistes, par des coups de klaxon ou bien les saluaient par des V de victoire. Tout au long de la marche, des étudiants se sont portés volontaires et ont acheté des sacs-poubelles et ramassaient tout ce que leurs camarades pouvaient laisser derrière eux. Deux d'entre eux nous diront qu'ils veulent montrer qu'ils ne sont là ni pour casser ni pour semer le trouble et encore moins pour salir leur ville. Fatigués par cette marche d'une dizaine de kilomètres, les marcheurs ont tenté de rejoindre le siège de la Wilaya, ce qui leur a été fermement interdit. Ils n'ont pas insisté puisqu'ils voulaient que leur marche continue d'être pacifique. Vers 13h30, ils ont rebroussé chemin pour se regrouper une seconde fois à la place d'Armes où ils sont restés longtemps à dénoncer le pouvoir en place, et de promettre à leur tour qu'ils seront présents le vendredi 1er mars pour se joindre à la population. Durant cette même matinée, des lycéens de plusieurs établissements ont également entamé une marche et ont clôturé leur mouvement au niveau du front de mer à la place Port-Saïd, où tous scandaient les mêmes slogans contre le 5e mandat. A. B.