La transition énergétique vers le renouvelable impose aux gestionnaires des réseaux de moderniser leurs gestions. Pas de nouveaux projets budgétivores, avertit le ministre de l'Energie mais la nécessité d'optimiser les ressources. Guitouni évoque la nécessité de réviser les cahiers des charges pour mieux les adapter aux nouvelles exigences. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - En pleine transition énergétique, les gestionnaires des réseaux électriques font face à de nouveaux défis. La modernisation de leur mode de fonctionnement vient en tête de liste. Le ministre de l'Energie évoquait hier la nécessité de réviser les cahiers des charges afin d'adapter leurs contenus aux nouvelles exigences. Dans une intervention lue en son absence à l'occasion de la tenue de la conférence algérienne des grands réseaux électriques, le ministre de l'Energie n'a pas manqué de relever certaines insuffisances à rattraper. Les avancées sont, dit-il, indéniables, mais il reste à franchir un pas dans la modernisation du réseau en opérant une transition vers le post électrique intelligent. Guitouni avertit : plus question de grands projets mais d'optimisation des ressources en misant sur la maintenance des réseaux avec des objectifs quantifiables. Présent à ladite conférence, le P-dg de Sonelgaz assure que l'émergence des énergies renouvelables impacte le métier de gestion des réseaux avec l'exigence de nouveaux business modèles, une exigence financière avec la modernisation des réseaux mais également technique avec le développement de nouvelles technologies. L'ère digitale offre aux distributeurs l'opportunité d'améliorer leurs services et de les faire évoluer pour accroître leurs performances, tout en effectuant un maillage pour sécuriser les infrastructures. Ils sont, assure Arkab, au cœur des enjeux de digitalisation ajoutant que les réseaux sont le bien de la collectivité et constituent l'association de techniciens et de gestionnaires. Ils sont des partenaires privilégiés. Pour le président de l'Association des réseaux électriques à haute tension (Arelec), organisatrice de la conférence, la demande en énergie continue de connaître une augmentation importante. A l'horizon 2028, la tendance sera la même. Pour répondre à cette demande, il est prévu au cours des dix prochaines années, la construction de 15 000 kilomètres de réseau et 300 postes de transformation haute et très haute tension. Le challenge, assure Raïs Abdelhamid, serait de répondre à cette demande tout en alliant avec respect l'environnement et performance des réseaux. Même si le réseau est complexe, les territoires très vastes, il ne faut pas, dit-il, perdre de vue la notion de protection de l'environnement car il est, dit-il, venu le temps de se préoccuper de cette notion et d'œuvrer concrètement pour que technologie et progrès techniques ne soient pas synonymes de destruction et de laideur. N. I.