Le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, a souligné, avant-hier jeudi à Alger la nécessité de créer un Conseil consultatif pour la mise en œuvre du Programme national des énergies renouvelables. «Une alliance entre l'intégration nationale et les énergies renouvelables à grande échelle, à travers un tissu d'entreprises, de PME et de sous-traitants, s'impose», a indiqué le représentant du gouvernement. S'exprimant lors de la Conférence-exposition sur la transition énergétique, qui se tient depuis mercredi 17 jusqu'à hier vendredi 19 janvier à Alger, le ministre a assuré que la mise en place d'un tel Conseil regroupant l'ensemble des parties concernées par la mise en œuvre du Programme national des énergies renouvelables, permettrait de pérenniser la concertation et l'échange, entre, notamment, a-t-il observé, les institutions, les industriels nationaux et étrangers, les chercheurs et les experts, pour, a-t-il dit, la concrétisation du Programme national des énergies renouvelables. M. Guitouni a, à cet effet, annoncé le lancement, d'un avis d'appel d'offres à l'adresse des investisseurs désirant activer sur le marché national des énergies renouvelables. «Le défi de l'Algérie en matière de transition énergétique consiste à mettre en place une véritable activité économique orientée vers les énergies renouvelables grâce à une industrie locale», a poursuivi le ministre. Le P-dg de la Société de distribution de l'électricité et du gaz (Sonelgaz), Mohamed Arkab, a, pour sa part, révélé que la société qu'il dirige a déjà mis en place un noyau engineering opérationnel. «La réalisation de centrales électriques conventionnelles nous a permis d'acquérir un important capital d'expérience consacré, actuellement, au développement de nos activités dans le domaine des énergies renouvelables», a-t-il indiqué. Rappelant que Sonelgaz a élaboré des cahiers de charge, tout en entretenant, a-t-il observé, une collaboration avec des partenaires étrangers, M. Arkab a informé que le groupe compte actuellement 300 ingénieurs et techniciens spécialisés dans les énergies renouvelables formés dans des instituts supérieurs algériens et étrangers. «Les expériences de production de l'électricité à partir du solaire, menées par la Sonelgaz dans des régions du sud (Tindouf...) et des Hauts Plateaux ainsi que du nord du pays, avaient donné satisfaction». Pour sa part, le président de la Commission de régulation de l'électricité et du gaz (CREG), Abdelkader Choual, a appelé les opérateurs à investir dans le domaine des énergies renouvelables, mettant en avant les mesures incitatives décrétées par l'Etat pour effectuer une transition énergétique réussie. «Le cadre juridique régissant le développement des énergies renouvelables était favorable à l'investissement national (public/privé) et étranger», a observé M. Choual. Durant cette conférence-exposition sur la transition énergétique, les intervenants devaient apporter des réponses à plusieurs questions. Dont, rappelle-t-on, les voies et moyens pour concilier, dans un premier temps, les besoins croissants du marché interne avec les engagements de l'Algérie en matière de production commerciale destinée à l'exportation, la poursuite ou non de l'exportation des hydrocarbures à l'état brut, ou l'encouragement du développement d'une industrie de la transformation. Ou encore, comment doter l'Algérie d'une industrie nationale de production de biens et de services dans le secteur de l'énergie et comment encourager l'innovation et la formation dans ce domaine ? Avant, rappelle-t-on encore, de présenter une feuille de route pour réussir la transition énergétique.