La mouvance citoyenne anti-5e mandat continue de provoquer lézarde sur lézarde parmi l'édifice de l'allégeance, tous compartiments confondus. C'est ainsi que l'ancien ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Sid Ahmed Ferroukhi, a annoncé sa démission et du FLN et de l'Assemblée populaire nationale (APN). «Je vous informe que je présente ma démission de l'Assemblée populaire nationale et mets fin à mon appartenance au parti FLN que j'ai rejoint lors des législatives de 2017, avec l'espoir de contribuer à un renouveau au cœur du monde politique», écrit sur sa page Facebook, en effet, celui qui a conduit la liste de l'ex-parti unique à Alger lors des élections législatives du 4 mai 2017. Un renouveau que Ferroukhi pense permettre la concrétisation de manière systématique, massive, dans la sérénité et de manière pacifique, sans possibilité de retour en arrière». Ce qui suppose, ajoute-t-il, exemplarité à titre «individuel, particulièrement maintenant», promettant de se consacrer entièrement et de manière exclusive aux activités de recherche et de formation et à l'encadrement des jeunes, notamment dans les domaines de l'agriculture et de l'agroalimentaire, avec l'intime conviction qu'ils sont un recours important pour construire l'avenir». «Alors que nous vivons depuis ces derniers jours des moments exceptionnels, dans notre pays, notre devoir est d'entendre, d'écouter et de nous imprégner d'une grande sagesse pour accompagner ce mouvement social important pour l'avenir de notre pays. J'ai toujours pensé que l'exemple et l'exemplarité sont des vertus indispensables pour construire de nouveaux possibles en phase avec l'aspiration de nos concitoyens», explique encore Ferroukhi sa résolution de quitter le FLN et l'APN. Une défection au niveau de la Chambre basse du Parlement, la seconde après celle enregistrée la même journée d'hier lundi puisque Khaled Tazaghart, ex-député successivement du FFS et du Front El Moustakbal qu'il a quittés, a annoncé son retrait de l'hémicycle parlementaire. M. K.