Louisa Hanoune est dans tous ses états après la candidature du président de la République qui, à un certain moment, s'éloignait, prédisait-elle. M. Kebci - Alger (Le Soir) - La secrétaire générale du Parti des travailleurs emprunte le discours que tenait, à une certaine époque, la défunte Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique, soit l'application de la disposition constitutionnelle portant incapacité du président de la République. Elle qui considère que le dépôt du dossier de candidature du président de la République est une «provocation», voire un «mépris» «intolérable» à l'endroit du peuple, qui, depuis des jours, revendique le «départ du système», réclame ni plus ni moins la «déclaration de l'état d'incapacité» du Président-candidat. «Pour une fois, respectez les lois de la République. Ne participez pas à l'avènement du chaos dans notre pays», affirmait-elle, hier lundi, lors d'une conférence de presse. Pour celle qui a renoncé, samedi dernier, à la course présidentielle, le cinquième mandat de Abdelaziz Bouteflika est «l'instrument pour le maintien de ce système honni». Et d'inviter les manifestants anti-5e mandat à «éviter de répondre aux provocations des partisans du maintien du système honni». Des manifestants que Hanoune couvrira de louanges. «Vous êtes notre fierté, la fierté du peuple algérien et de l'humanité, vous avez donné une leçon extraordinaire de courage, de sens de responsabilité, de capacité de discernement et de préservation de la sécurité nationale en décrétant le caractère pacifique des marches», saluant, au passage, «la capacité extraordinaire des Algériens à faire face à une situation complexe et de dégager les solutions à même de préserver notre pays du chaos». Et de plaider pour la continuité de la mobilisation. «Nous étions huit millions le 1er mars 2019, nous devons être chaque jour plus jusqu'à ce que ce système parte. Son départ est la condition pour que notre pays existe et pour que l'intégrité de l'Etat algérien soit préservée. Nous devons être à la hauteur du sacrifice de nos martyrs et des souffrances du peuple algérien pendant la guerre de Libération nationale et pendant la décennie noire, et des souffrances de la jeunesse algérienne en Octobre 1988», dira-t-elle. M. K.