Le parti des Avant-gardes des libertés tient, dans un communiqué, à relever de prime abord que «la lettre attribuée au bénéficiaire d'une candidature fictive à un mandat présidentiel fictif n'est manifestement pas la sienne». Et au parti que préside Ali Benflis de dénoncer les «forces extraconstitutionnelles qui sont à la manœuvre», considérant que cette lettre est, «dans le fond comme dans la forme, un nouveau défi inacceptable et une provocation supplémentaire inqualifiable». En ce sens, estime encore le parti, que le peuple algérien «attendait une réponse sans ambiguïté et sans louvoiement à ses demandes, il n'a eu droit qu'à la répétition d'anciennes promesses non tenues depuis vingt ans». Pour le parti de l'ancien chef de gouvernement, le peuple algérien «n'a pas été dupe de ces manœuvres du dernier quart d'heure», affirmant qu'«aussitôt la lettre connue, la réponse du peuple algérien n'a pas tardé. Cette réponse populaire a, encore une fois, fait la démonstration de pacifisme, d'un très haut niveau de maturité civique, de conscience politique, ainsi qu'un attachement inébranlable à la paix civile», pouvons-nous lire encore dans le communiqué du parti des Avant-gardes des libertés. Le RCD avertit contre une alternance clanique Pour sa part, le RCD soupçonne le pouvoir de vouloir tenter, une fois de plus, une alternance clanique, l'accusant de spolier l'opposition. «L'opération de dépôt des dossiers de candidature à l'élection du 18 avril a fini par avilir l'ensemble des institutions officielles», regrette le parti que préside Mohcine Belabbas. Dans un communiqué rendu public, hier lundi, il relève que «le viol de la Constitution perpétré par la candidature illégale du chef de l'Etat est doublé d'un dépassement des procédures formelles exigées par le Conseil constitutionnel. Un général à la retraite délègue sa signature à son «coordonnateur» de campagne ouvrant la voie à un candidat officiel impotent et hospitalisé à l'étranger depuis une semaine. Un hurluberlu, mystificateur de la jeunesse, délègue son homonyme pour déposer des signatures collectées sur son nom». Autant de facettes qui confèrent à cette démarche du «mépris» et de «l'humiliation qu'aucun peuple, aucun groupe social, aucune personne ne peut accepter de supporter», regrette encore le RCD qui accuse le pouvoir de «spolier l'opposition de son projet pour mieux le pervertir», allusion faite à la lettre de candidature du Président. Et de qualifier cela d'«une insulte de plus, une insulte de trop à l'intelligence collective du peuple algérien». M. K.