A Mostaganem, le mouvement de contestation des étudiants de l'université Abdelhamid-Ben Badis est loin de s'essouffler. C'est la seconde fois consécutive que les étudiants, mêlés cette fois à des lycéens qui ont déserté les cours, organisent une marche contre la 5e candidature du Président Abdelaziz Bouteflika. En effet, les étudiants et les lycéens ont, une fois de plus, investi hier les principales artères de la ville. Des centaines voire des milliers de manifestants, étudiants et lycéens filles et garçons, ont répondu aux appels de voix anonymes. Hier vers 9 h du matin, les étudiants se sont rassemblés à l'intérieur de l'université ITA (Institut de technologie agricole) avant de rejoindre les lycéens qui ont déjà occupé les principaux boulevards de la ville. Les manifestants filles et garçons d'une manière organisée ont brandi les emblèmes nationaux et des pancartes avec des inscriptions portant un sens interdit barré d'un 5. La foule scandait des slogans exprimant le ras-le-bol du système et insistait sur le caractère pacifique de la manifestation «Silmia Silmia». Un important dispositif sécuritaire mais discret des policiers en tenue civile et en uniforme a été déployé en prévision de cette manifestation. Aux environs de midi, la foule des marcheurs s'est dispersée dans le calme sous l'œil vigilant des services de sécurité. Concernant les vacances estudiantines décidées pour le 10 mars, les universitaires campent sur leur position en refusant ces vacances quitte, disent-ils, à dresser des tentes devant les cités universitaires en cas de fermeture. A. B.