Les annonces faites lundi par le chef de l'Etat n'ont pas laissé indifférent. La France, jusque-là réservée, a réagi par la voix de son chef de la diplomatie. Jean-Yves Le Drian écrivait hier : «Je salue la déclaration du Président Bouteflika par laquelle il annonce ne pas solliciter un cinquième mandat et prendre des mesures pour rénover le système politique algérien. » Quelques heures plus tard, c'était au tour du chef de l'Etat français de se positionner en affirmant qu'il soutenait la décision de Bouteflika de ne pas briguer de cinquième mandat. « Je salue la décision du Président Bouteflika, qui signe une nouvelle page de l'histoire algérienne », a-t-il dit ajoutant qu'il souhaitait que la durée de la période de transition soit « raisonnable ». En fin de journée, le Président français, ayant certainement pris la mesure de l'impact des annonces sur la rue, mettait en ligne un tweet dans lequel il écrivait que « la jeunesse algérienne a su exprimer son espoir de changement avec dignité. La décision du Président Bouteflika ouvre une nouvelle page pour la démocratie algérienne. Nous serons aux côtés des Algériens dans cette période nouvelle, avec amitié et avec respect». La Russie, fidèle à ses positions, considère, pour sa part, que ce qui se passait en Algérie était une affaire strictement interne. «Moscou considère que les événements en Algérie sont une affaire interne d'un pays ami et il souhaite un règlement des problèmes de manière constructive», a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères, cité par l'agence Sputnik. N. I.