L'Association des céramistes algériens ambitionne d'aller vers l'exportation de l'excédent de production. Selon son président, elle dispose des potentialités pour placer ses produits sur les marchés étrangers grâce à leur qualité qui reste «le meilleur indicatif». Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Pour l'Association des céramistes algériens, l'année 2018 a été «perturbée» par les interdictions à l'importation. «Nous avons pu convaincre les autorités algériennes en particulier les ministères du Commerce et de l'Industrie du bien-fondé de notre démarche. Nous sommes ainsi arrivés à rétablir les choses dans l'intérêt général de notre pays et notre économie afin d'honorer les engagements du gouvernement algérien pour la commande publique destinée pour satisfaire la réalisation du programme du logement», dira le président de l'association, Mohamed Moncef Bouderba. Il estime que cette spécialité qui a trait au bâtiment est aujourd'hui «un secteur porteur» et probablement dans des délais courts, «une source d'approvisionnement en devises pour l'Algérie». Intervenant hier sur les ondes de la Radio Chaîne 3, Bouderba précise que désormais le potentiel et la technologie sont disponibles et le fonctionnement est revenu à la normalité ce qui va donc relancer les investissements. Selon lui, toutes les entreprises de céramique sont en train de se diriger vers de gros investissements et de gros transferts de technologie. «Nous allons créer de l'emploi et, par conséquent, la production ne peut qu'augmenter. Nous avons atteint confortablement le minimum prévu l'année dernière fixé à 150 millions de mètres carrés. Nous pensons dépasser largement ce seuil l'année prochaine, en raison des installations qui sont en train de se réaliser à travers le territoire national», note-t-il. A l'issue du programme de logement du gouvernement prévu d'ici trois ans, le président de l'Association des céramistes algériens affirme qu'un excédent de production est inévitable. «Nous avons pris conscience de cette donne et nous avons encouragé un programme d'exportation. Nous considérons que toutes nos entreprises peuvent placer à l'international en particulier en Afrique et au Moyen-Orient, 10 à 15% de leur production, soit 20 millions de mètres carrés. C'est une source appréciable de revenu en devises qui ne fera qu'augmenter», souligne-t-il. Pour lui, la qualité des produits céramiques algériens reste le meilleur indicatif. «Notre produit céramique est aujourd'hui aux normes internationales», dit-il encore. Il assure également que la céramique algérienne est l'activité du secteur de l'industrie qui compte le taux d'intégration le plus élevé. Ry. N.