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Faouzi Rebaïne dénonce les pratiques «trompeuses» du pouvoir Il soutient le mouvement populaire et milite pour la préparation d'un scrutin présidentiel
Au lendemain de la proposition de l'application de l'article 102 de la Constitution par le chef d'état-major de l'armée nationale et de la contestation populaire qui s'ensuivit vendredi à l'occasion de la 6e marche populaire nationale pour le départ du Président Bouteflika et du régime politique, le président du parti Ahd 54 a tenu, hier, une conférence de presse. Abdelhalim Benyelles - Alger (Le Soir) - Faouzi Rebaïne a réitéré son soutien au mouvement national pour le changement du système soulignant que l'application de l'article 102 de la Constitution telle que proposée par Gaïd Salah «n'est pas convaincante». «Seules les urnes sont à même de constituer une sortie de crise qui est, jusque-là, sans issue en raison de l'entêtement du pouvoir», a expliqué le dirigeant du parti Ahd 54 devant un parterre de journalistes. Avant de commenter qu'il faut aller vers un scrutin présidentiel mais pas dans les conditions actuelles, car les anciennes têtes du régime sont toujours là, a-t-il précisé. Explicitement, l'orateur dira que «le mouvement populaire national, à la 6e sortie dans les 48 wilayas que compte l'Algérie, n'a rien obtenu jusque-là car le pouvoir fait tout pour éviter la rupture». Dans ce contexte, Faouzi Rebaïne rappellera que son parti a exprimé les mêmes revendications en 2002 puisqu'il s'était inscrit en droite ligne de l'actuel mouvement de contestation du système qui gouverne et qui use de toutes les pratiques répressives, citant le cas de l'enlèvement du directeur du journal Echourouk la semaine dernière. «En 1982, j'ai subi des actes encore plus graves de la part de ce pouvoir puisque j'ai été enlevé, torturé et emprisonné pendant 6 mois», a-t-il dit pour dénoncer les agissements de ce pouvoir, qui «compte sur le facteur temps pour dissuader la rue» en même temps, il ajoute que ce même pouvoir propose des sorties de crise «trompeuses». Dans ce contexte, Rebaïne dira que face au seuil des revendications réclamées jusque-là par la rue, les changements profonds sont inévitables, mais il propose qu'elles doivent s'effectuer par étapes dont l'installation d'un nouveau gouvernement qui ne comporte pas les anciennes figures du régime et la préparation du scrutin présidentiel. A. B.