Ali Faouzi Rebaïne est officiellement candidat à l'élection présidentielle d'avril prochain. Cette décision, qu'il a annoncée hier lors d'une conférence de presse tenue à Alger, a été prise à l'issue d'une session extraordinaire du conseil national de son parti, Ahd 54, réuni le même jour. S'exprimant sur la révision constitutionnelle, le conférencier a affirmé qu'il s'opposait aux amendements apportés à la Loi fondamentale en cela qu'ils consacrent la remise en cause des acquis démocratiques et l'alternance au pouvoir. Ali Faouzi Rebaïne dit qu'il n'est pas un lièvre, un rôle qu'il devrait jouer lors de la prochaine consultation électorale. « Je suis un opposant au système depuis 1984 », a-t-il affirmé, en soutenant que « la révision de la Constitution est une violation de la volonté populaire ». Car « celui qui a peur du peuple ne peut pas être responsable ». Qu'est-ce qui a motivé alors la décision du président de Ahd 54 ? Il reconnaît lui-même qu'il ne sait pas dans quelles conditions va se dérouler l'élection présidentielle de 2009 : « L'état d'urgence est toujours en cours, la commission de surveillance des élections a été dissoute, les médias lourds travaillent pour le pouvoir… » Rien ne plaide, pour l'instant, pour « le bon déroulement du prochain scrutin », s'inquiète faussement le candidat de Ahd 54, qui appelle cependant à l'équité dans le partage du budget de campagne. Il ne faut pas, a précisé Ali Faouzi Rebaïne, que des candidats, comme ce fut le cas lors de l'élection d'avril 2004, organisent « des meetings de 6 milliards de centimes d'autres de 1000 DA ».