Actuellement dans sa catégorie (poids coqs ou 52 kg), Mohamed Flici est au-dessus du lot des pugilistes algériens. Il vient de le confirmer en remportant une médaille d'or au dernier Championnat arabe de boxe amateurs et en étant élu meilleur boxeur du tournoi, de quoi motiver ce styliste auquel il ne manque qu'une consécration olympique. Le Soir d'Algérie : Une médaille d'or et élu meilleur boxeur du tournoi au dernier Championnat arabe. Cette saison est bonne ? Mohamed Flici : Je suis toujours prêt à honorer le pays. Est-ce que ce championnat arabe est d'un bon niveau ? Non, le niveau du championnat arabe est moyen mais il constitue une bonne préparation pour les challenges à venir. Et que préparez-vous actuellement ? Je prépare le championnat d'Afrique, les Jeux africains et le Championnat du monde. A 28 ans et une belle carrière de boxeur amateur, est-ce que vous envisagez une entrée dans le monde des professionnels ? J'ai pratiquement tout gagné sauf une médaille aux Jeux olympiques, j'espère en décrocher une aux prochains jeux l'an prochain et après j'envisage de devenir professionnel. De nombreux boxeurs s'engagent dans le kick boxing ou le MMA surtout quand ils sont en fin de carrière, qu'en pensez-vous ? Non, cela ne m'intéresse pas, je n'ai nullement l'intention de m'engager dans ce type de combat à la fin de ma carrière. Ces combats concurrencent de plus en plus la boxe traditionnelle. Oui, ce sont des combats différents du noble art. Je pense que ce n'est pas un niveau mondial. C'est surtout une question d'argent. D'ailleurs, il y a d'énormes sommes qui circulent dans ce milieu. La présidence de la Fédération algérienne de boxe n'est toujours pas réglée, est-ce que le pays ne risque pas d'être sanctionné ? Non je ne crois pas à la sanction. C'est vrai qu'au niveaux de la fédération, il n'y a pas encore de président élu, mais je crois que, dans quelques jours, il y aura une assemblée générale ordinaire pour régler le problème. Lors de votre dernier entretien vous avez demandé au ministre des Sports de sauver la boxe. Vous n'avez pas été entendu ? Il y a un nouveau ministre qui était lui-même président d'une fédération. J'espère qu'il s'engagera parce que c'est vrai que c'est au MJS de régler ce problème dans les meilleurs délais pour nous permettre de nous préparer dans de bonnes conditions d'autant plus que d'importantes échéances internationales approchent rapidement et notamment les JO, programmés pour 2020, c'est-à-dire l'an prochain. Et actuellement comment vous préparez-vous ? Notre préparation est plutôt catastrophique. Je dois dire que c'est grâce au Comité olympique que j'ai bénéficié d'un stage en France avant les championnats arabes. Pendant 15 jours, j'ai pu travailler sérieusement et cela s'est traduit par mon bon comportement sur la scène arabe. Et qui est votre coach ? C'est mon DTS, Allalou, l'ancien médaillé des JO de Sydney, qui m'entraîne. D'ailleurs, c'est moi qui avais insisté pour qu'il devienne mon entraîneur. Comme c'est le dernier pugiliste algérien à avoir été médaillé aux JO, j'ai pu profiter de son expérience internationale. Est-ce qu'il vous a indiqué comment faire pour rafler une médaille olympique ? Bien sûr, il me conseille et me dirige. Maintenant, c'est à moi de ne pas le décevoir et d'aller conquérir cette médaille qui manque à mon palmarès. Propos recueillis par Hassan Boukacem