La dernière salve du chef d'état-major de l'armée a donc fait son effet. Après la réunion tenue dans la journée de mardi, en présence, cette fois, de l'ensemble des commandants des forces et des six chefs de Régions, il a été réitéré par les militaires réunis sous la direction de Gaïd Salah l'urgence de s'en tenir aux dispositions prévues par la Constitution dans ses articles 102, 7 et 8, et ce, tout en considérant nulles et non avenues toute décision extra-constitution. Ainsi, en guise de réponse et pour éviter le déshonneur de l'empêchement, le président de la République a saisi le Conseil constitutionnel pour lui notifier officiellement sa démission. Un retrait qui appelle des modalités prévues par la Constitution, à commencer par le pourvoi du poste de président de la République pour un intérim de 90 jours, et ce, après qu'il eut été constaté la vacance définitive de la présidence de la République. L'acte de déclaration de vacance définitive est immédiatement communiqué au Parlement qui se réunit de plein droit pour ensuite annoncer que le président du Conseil de la Nation, c'est-à-dire Abdelkader Bensalah, assume la charge de chef de l'Etat pour une durée de quatre-vingt-dix jours au maximum. Période durant laquelle une élection présidentielle doit être organisée sans la participation du chef de l'Etat par intérim. Dans le cas de l'impossibilité que le président du Conseil de la Nation, pour quelque raison que ce soit, prenne le relais du président de la République démissionnaire, le Conseil constitutionnel se réunit de plein droit et constate à l'unanimité la vacance définitive de la présidence de la République et l'empêchement du président du Conseil de la Nation. Dans ce cas, le président du Conseil constitutionnel, c'est-à-dire Tayeb Belaïz, assume la charge de chef de l'Etat dans les mêmes conditions fixées pour le cas de l'intérim assuré par le président du Sénat. L'autre exigence requise par la Constitution stipule que le gouvernement mené par Nouredine Bedoui ne peut être démis ou remanié jusqu'à l'entrée en fonction du nouveau Président de la République. Dans le cas où le Premier ministre en exercice décide de se porter candidat à la présidence de la République, il démissionne de plein droit et un autre membre du gouvernement désigné par le chef de l'Etat prend le relais pour conduire l'équipe gouvernementale. M. Azedine