La Confédération des syndicats autonomes appelle à une marche nationale le 1er mai prochain, à Alger. Un mouvement de protestation qui s'inscrit selon elle, dans l'accompagnement du mouvement populaire pacifique contre le pouvoir en place. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - La Confédération des syndicats autonomes (CSA) poursuit son soutien au mouvement populaire pacifique contre le pouvoir en place, déclenché le 22 février dernier, à travers diverses actions de protestation. Après sa marche du 10 avril dernier dans la capitale, elle appelle une nouvelle fois, à une marche nationale. Le rendez-vous est donné pour le mercredi 1er mai prochain, à l'occasion de la journée internationale des Travailleurs, à partir de la place du 1er-Mai à Alger. Selon le secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura, c'est au bureau de la Confédération de décider pour d'autres actions de protestation dont la nature et les dates seront définies prochainement, «afin d'accompagner cette marche». Réunie justement, le samedi 20 avril dernier, la CSA qui regroupe treize syndicats autonomes représentant les travailleurs de divers secteurs notamment, l'Unpef, le Cnapeste, le Snapest, le SNPSP, le SNTE, le Snap, le CNII (syndicat des imams), le SNTFP, le Satef, le Cela, le SNVFAP (vétérinaires de la Fonction publique), le Cnes et le SNTMA (techniciens aéronautiques), a réitéré son soutien au mouvement populaire pacifique et appelle à sa poursuite pour une Algérie nouvelle. Dans un communiqué rendu public, elle rejette ainsi les figures du système politique actuel ainsi que de traiter avec et insiste sur l'urgence d'engager une période de transition avec des personnalités crédibles acceptées par le peuple. La CSA rejette également l'élection présidentielle prévue pour le 4 juillet 2019 à cause de «l'impossibilité de son déroulement dans la conjoncture actuelle». Quant aux consultations politiques annoncées par le pouvoir en place pour aujourd'hui, la Confédération refuse la participation et la considère comme une atteinte aux revendications populaires. «Nous avons dénoncé l'initiative du chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah, pour des consultations politiques. D'ailleurs, nous qualifions cette démarche de manœuvres pour déstabiliser le mouvement populaire», précise le SG du Satef. La CSA dénonce, par ailleurs, «les agressions et dérapages de la part des services de sécurité qui ont émaillé les manifestants dans différentes marches», ajoute-t-on. Ry. N.