Réunis hier à Alger, les treize syndicats autonomes issus de différents secteurs regroupés au sein de la Confédération des syndicats algériens ont exprimé une position forte et tranchée par rapport au nouveau staff de Bedoui, "compte tenu" disent-ils "de l'évolution de la situation politique en Algérie". Ils déclarent : "Nous refusons toutes les décisions contenues dans la lettre du Président datant du 14 mars dernier et tout ce qui en découle." Dans un communiqué diffusé, hier, par la Confédération, les syndicats annoncent "refuser de travailler avec le nouveau gouvernement conduit par Bedoui". Les syndicats de la Confédération, (Unpef, Cnapeste, Snapest, Snpsp, SNTE, Snap, Cnii, Sntfp, Satef, Cela, Snvfap, Cnes, Sntma) ont mentionné, également, "refuser toute ingérence étrangère, d'où qu'elle vienne, dans les affaires internes au pays" et appellent "à poursuivre le hirak populaire pacifique et à y participer grandement". Les syndicats, qui se sont déjà prononcés en faveur de la protestation en observant des sit-in et en prenant part aux marches, campent sur leurs positions et affirment "l'attachement aux revendications du hirak populaire". Ils réclament ainsi "le changement avec de nouveaux représentants, crédibles, qui jouissent de l'assentiment du peuple pour mener la transition". Aussi, la Confédération, qui appelle tous les travailleurs à la mobilisation pour appuyer et poursuivre la contestation, a donné rendez-vous, le 10 avril prochain, pour une journée de grève nationale accompagnée d'une marche à Alger. Elle terminera sa déclaration en rappelant un principe majeur qui est : "Nulle autre voix n'est supérieure à celle du peuple." Nabila Saïdoun